L'Arabie saoudite et le Venezuela ont entamé, hier, des discussions sur les moyens de stabilisation du marché du pétrole. Selon l'agence de presse saoudienne, le ministre du Pétrole Ali al-Nuaimi a discuté hier avec son homologue vénézuélien sur la coopération entre membres de l'Opep et d'autres producteurs afin d'apporter la stabilité au marché mondial du pétrole. La tournée qu'effectue le ministre du pétrole vénézuélien Eulogio del Pino dans la région vise à enclencher un consensus entre les producteurs de brut pour prendre des mesures visant à soutenir les prix de l'or noir qui ont chuté de près de 70% depuis juin 2014. Selon l'agence saoudienne, qui a cité le ministre Ali al-Nuaimi, la réunion avec le ministre vénézuélien a été «fructueuse et positive». La même source a ajouté que les deux ministres ont discuté de «la suite à donner aux consultations menées actuellement par del Pino avec d'autres responsables, pour la stabilisation du marché mondial du pétrole». Le ministre vénézuélien du Pétrole a commencé sa tournée le samedi 30 janvier en se rendant en Russie, au Qatar, en Iran et en Arabie saoudite pour promouvoir auprès de ces pays producteurs d'or noir, membres ou non de l'Opep, une stratégie pour enrayer la chute des cours. M. del Pino, également président de la compagnie pétrolière publique PDVSA, avait rencontré le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak. Le Venezuela mène, depuis plus d'un an, une campagne pour lutter contre la chute des prix auprès de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à qui il a proposé une réunion extraordinaire pour février. Cette campagne semble être difficile, selon Moscou. Mais l'éventuel d'un accord visant la réduction de la production n'est pas écarté. Déjà l'initiative elle-même a eu à générer des résultats positifs sur les prix des hydrocarbures qui se sont ressaisis ces derniers jours, repassant au-dessus du seuil des 30 dollars le baril.