Le documentaire L'or rouge co-réalisé pas les Français Mirabelle Fréville et Philippe Baron a reçu lundi soir à Alger le Grand prix du documentaire des 6es Journées cinématographiques d'Alger (JCA). Ce documentaire français de 52 mn revient sur l'importance des transfusions sanguines introduites par les alliés pendant la seconde guerre mondiale qui ont permis d'épargner des milliers de vies humaines. l'oeuvre évoque également les toutes premières transfusions pratiquées en Algérie à la même période. Le court métrage Hier, je reviendrai de Badra Hafiane a également reçu le Grand prix de sa catégorie. Ce premier court métrage de la journaliste de l'APS Badra Hafiane, est une oeuvre consacrée au retour difficile sur les lieux d'un drame et au dépassement, dans l'Algérie d'aujourd'hui, du lourd traumatisme de la perte violente d'un être cher pendant les années de terrorisme. Dans la catégorie documentaire, le jury des 6es JCA a également attribué deux mentions spéciales ex aequo aux réalisateurs algériens Hamid Benamra pour Rêveries de l'acteur solitaire, un portrait cinématographique atypique du comédien Mohamed Addar, et Mohamed Zaoui pour Akher Kalam (Dernières paroles) dédié aux derniers mois de la vie de l'écrivain Tahar Ouettar, disparu en 2010. Le jury présidé par le cinéaste et acteur algérien Mostefa Djadjam a également attribué deux autres mentions spéciales dans la catégorie court métrage à la journaliste Fella Bouredji pour Douce révolte ainsi qu'à Kamel Laiche pour son film Papillon. Le Prix de l'union arabe des associations de cinéma est revenu au documentaire Zakaria, une coproduction franco-tunisienne réalisée par Leyla Bouzid. Dans cette catégorie, deux autres mentions spéciales ont été attribuées en ex aequo au marocain Abdellilah Eljaouhary pour son court métrage De l'eau et du sang ainsi qu'au tunisien Mahmoud Jemni pour Warda, la passion de la vie. Le public, relativement nombreux à se déplacer à la salle de la cinémathèque d'Alger a, quant à lui, attribué ses votes à la réalisatrice algérienne Yamina Bachir Chouikh qui a reçu le prix du public pour son documentaire Hier, aujourd'hui et demain…. Pour cette édition, les organisateurs ont instauré le «Prix Abdou B», récompensant la meilleure critique journalistique de film, en hommage à la mémoire de Abdou Benziane de son vrai nom, disparu en 2011- pionnier de la critique cinématographique en Algérie, journaliste, ancien directeur de la télévision nationale et fondateur de la revue Les 2 écrans, consacrée au 7e art, et qu'il a dirigée jusqu'en 1983. Dans sa première édition le «Prix Abdou B. de la meilleure critique» a été remis par la veuve du regretté au journaliste Mohamed Allal du quotidien national El Khabar. Dans le cadre des JCA, un concours de scénarios est également organisé et cette édition a vu les prix revenir aux textes de Sabrina Draoui et Nazim Ben Habib pour le documentaire et Assia Debbache pour le court métrage. Lors de cette cérémonie de clôture un hommage a été rendu à de grandes figures du cinéma aujourd'hui disparues dont Ammar Laskri, Sidali Kouiret ou Youcef Chahine. Inaugurées le 4 février, les 6es Jca ont pris fin lundi soir après la projection d'une trentaine d'oeuvres entre courts métrages et films documentaires.