Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a appelé, hier à Tunis, au développement des relations de coopération entre les universités et centres de recherches algériens et tunisiens. Intervenant à l'ouverture des travaux de la commission élargie algéro-tunisienne dans le domaine de l'enseignement supérieur, le ministre a souligné la nécessité «d'approfondir la réflexion sur les moyens de renforcer la coopération entre universités des deux pays et moderniser les domaines prioritaires de coopération». «La conférence algéro-tunisienne des recteurs d'université et directeurs des centres de recherche doit être un véritable espace d'échange et de concertation sur les thèmes liés à la coopération bilatérale dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique», a-t-il indiqué. «Cette conférence devrait se tenir une fois par an par alternance dans les deux pays pour traiter les problématiques majeures, notamment en matière de garantie de la qualité de gestion des universités et d'échange d'expériences concernant le système Licence-Mastère-Doctorat (LMD)», a-t-il recommandé. M. Hadjar a également précisé que «cette conférence vise à conférer davantage de cohésion aux différentes initiatives de coopération universitaire, en collaboration avec les différents secteurs et les institutions concernées». M. Hadjar s'est félicité des réalisations accomplies dans la production scientifique et les adaptations, précisant que 559 publications et 8230 adaptations avaient été réalisées et 160 thèses de doctorat débattues. Evoquant une éventuelle dynamisation des conventions entre les universités algériennes et leurs homologues tunisiennes dont le nombre s'élève à 95, le ministre a mis l'accent sur celles liées à l'échange d'enseignants et d'étudiants, à la mise en place de diplômes communs entre les universités des deux pays pour le mastère et le doctorat et à la création de pôles d'excellence. Il a, dans ce contexte, rappelé que l'Algérie avait lancé une opération de modernisation de l'enseignement supérieur «à travers une nouvelle méthodologie des études universitaires et de nouvelles pratiques pédagogiques». Pour parachever la consécration de la réforme, le ministre a indiqué que le secteur «a misé sur la qualité comme référence pour mesurer l'efficacité des établissements universitaires et indice infaillible de certification des produits universitaires». De son côté, le ministre tunisien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chiheb Bouden, a appelé à «l'élaboration de programmes de coopération qui soient au niveau des relations entre les deux pays, la levée de tous les obstacles qui entravent la dynamisation des programmes en vigueur et la consécration de la coordination du cadre juridique et institutionnel de la coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique».