Le mouvement de grève se poursuit encore au département de langue et culture amazighes (DLCA) de l'Université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira. Depuis deux semaines, les étudiants en première année master ne veulent pas renoncer à leurs revendications. Dans la matinée d'hier, la grève pour la troisième semaine consécutive a été maintenue après une assemblée générale tenue par les étudiants concernés. Il faut souligner que le mouvement de grève a été mené pour réclamer le versement de la prime de stages effectués par les étudiants en fin de cycle de licence. Mais les choses ont beaucoup évolué. Les étudiants ont ajouté à leur plateforme de revendications plusieurs points liés au manque d'enseignants, de documentation, mais aussi de la surcharge dans les salles de cours. Depuis le début de la protestation, 12 étudiants ont pu percevoir leurs primes. Quant aux 18 cas qui ne sont pas encore réglés, le premier responsable de l'université a affirmé qu'ils seront pris en charge dans les tout prochains jours. «Les dossiers des 18 étudiants sont actuellement au niveau du contrôle financier (CF). Tout rentrera dans l'ordre dans 48 heures», a déclaré Badari Kamel, recteur de l'université. Ce dernier a tenu à souligner que le retard du versement des primes est dû aussi au fait que les dossiers des étudiants sont incomplets ou parce qu'ils comportent des erreurs qu'il faut à chaque fois revoir. Ainsi, nous avons appris également que la direction de l'éducation de la wilaya a mis du temps pour signer les conventions de stage des étudiants. Pour les autres points soulevés par les grévistes, le recteur promet des solutions. Pour le problème de manque de documentation au niveau de la bibliothèque du département, le premier responsable de l'université affirme que la situation s'améliore graduellement étant donné que les ouvrages en tamazight n'existent pas en quantité suffisante. Concernant le manque d'encadrement, Badari a souligné qu'il s'agit d'un problème national et non spécifique à la wilaya. Cependant, affirme le recteur, il sera réglé dans une année ou deux avec la sortie d'une promotion de doctorants. Pour ce qui est du manque de salles de cours, le recteur de l'université dit que ses services «gèrent la situation». Ainsi, il a annoncé qu'un nouveau département de langue et culture amazighes d'une capacité de 1000 places pédagogiques sera réalisé au niveau du nouveau pôle universitaire. Quant à la transcription du diplôme en langue amazighe, Badari affirme que le ministère de tutelle a été déjà saisi à ce sujet. «Nous leur avons envoyé un modèle de diplôme conçu par le comité pédagogique et nous attendons la réponse», dit-il.