Réalisé à coups de millions de dinars, le programme des 100 locaux commerciaux pour les jeunes n'arrive toujours pas à donner de résultats dans la wilaya. La plupart des locaux sont fermés, délabrés ou encore loués. Ils attirent rarement les jeunes porteurs de projets, du fait que la majorité a été réalisée en dehors du périmètre urbain. Ce qui a poussé les jeunes à ne pas s'aventurer dans une expérience qui, à leurs yeux, est synonyme d'échec. «Le choix de l'implantation des locaux n'a pas été réfléchi», nous dira un jeune homme intéressé par l'ouverture d'un atelier d'électricité auto à Naciria. Dans cette localité qui peine à sortir de son hibernation, peu de jeunes ont pu ouvrir leur commerce. Les logements octroyés récemment à proximité de la zone d'activité, ont donné une lueur d'espoir à ces jeunes. Mais cela ne suffit pas, vu que les locaux ne conviennent pas à certaines activités. A Thénia, ce programme n'a pas attiré non plus les jeunes. Attribués en totalité, seuls quelques-uns sont ouverts. Sur les 50 réalisés au niveau de la cité Casbah, seule une dizaine est exploitée, favorisée par le transfert de l'arrêt de bus dans cette partie de la ville. Même situation à Béni Amrane où les jeunes ont boudé ce programme censé répondre aux exigences de cette frange de la société. A Chabet El Ameur, le programme est synonyme de faillite, à tous les plans. C'est le cas de celui réalisé près de la cité 5-Juillet dont les rideaux des locaux ont été défoncés et les murs abimés. De même, ceux construits dans la commune de Legata, ne servent à rien. Dans d'autres localités ne disposant pas d'assiette foncière, comme c'est le cas à Timezrite, le programme qui lui était destiné a été transféré dans la commune des Issers. Dans la commune d'Afir on enregistre 80 locaux construits et seulement 48 attribués, mais qui ne sont pas encore exploités, notamment au village Boumati. Un programme de 32 000 locaux commerciaux a été octroyé à la wilaya, dont près de 3000 ont été achevés, alors que 430 sont bloqués en raison d'absence de terrain notamment. Près de 2000 locaux ont été attribués à des jeunes porteurs de projets notamment dans le cadre de l'Ansej, de l'Angem ou de la Cnac. Dans certains cas, les bénéficiaires qui n'ont pas pu réaliser leurs projets ont carrément opté pour la location des locaux qui leur ont été attribués.