Le Groupe d'action financière (Gafi) a salué les progrès «significatifs» de l'Algérie dans l'amélioration de son régime de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, a indiqué hier un communiqué du ministère des Finances. Le Gafi a relevé, lors de ses réunions plénières annuelles qui se sont tenues du 17 au 19 février à Paris, que l'Algérie «a adapté» son cadre juridique et réglementaire dans la lutte contre le blanchiment d'argent aux standards internationaux. «En procédant, comme de tradition, à l'évaluation des pays, le Gafi a ainsi formulé une juste reconnaissance et de la confirmation du rôle de l'Algérie au plan international en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme», note la même source. L'Algérie, souligne le communiqué, «participe en effet activement dans le cadre de la coopération internationale et dans le respect des principes de droit et des règlementations en vigueur à cette œuvre de lutte contre la délinquance financière». «Les mesures prises par l'Algérie aux plans législatif et réglementaire traduisent la ferme volonté des autorités de lutter contre ce fléau international et conforte l'engagement de l'Etat de doter notre pays d'un système financier sain, moderne et solide fonctionnant selon les meilleures pratiques internationales», souligne le texte. En portant une appréciation «positive» sur le système financier algérien, le Gafi prend acte de la capacité de notre système dans la maîtrise les transactions financières et des flux de capitaux internes et transfrontaliers, conclut la même source. L'Algérie, qui se voit félicitée pour ses efforts, devra attirer désormais plus d'investisseurs internationaux et aura moins de pressions pour son système financier. Une cinquantaine d'établissements bancaires et financiers sont en activité en Algérie. Le marché algérien intéresse d'ailleurs de nombreux investisseurs. Il compte plus de 40 millions d'habitants et dispose de plusieurs secteurs vierges, notamment le tourisme, l'industrie, l'agriculture et les services. Quant à Gafi, il est un organisme intergouvernemental créé en 1989 par les ministres de ses Etats membres. Il élabore des normes en matière de «lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces liées pour l'intégrité du système financier international», qu'il promeut auprès des gouvernements pour les inciter à mener des réformes législatives et réglementaires. Il se réunit trois fois par an et surveille les progrès réalisés par ses membres.