En déplacement à Alger, le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al-Ashaiqer Al-Jaafari, a abordé avec les autorités algériennes l'ensemble des questions qui intéressent les deux pays. En effet, l'hôte d'Alger qui a achevé jeudi sa visite de deux jours a eu un riche échange et des entretiens fructueux avec les hauts responsables de l'Etat, dont on peut citer le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Satisfait de son déplacement, le chef de la diplomatie irakienne a exprimé le souhait de son pays de développer davantage ses relations avec l'Algérie. Ibrahim Al-Ashaiqer Al-Jaafari a relevé une convergence de vues entre les deux pays concernant plusieurs questions, notamment la lutte contre le terrorisme. Reçu par le président Bouteflika, il a souligné que l'Irak oeuvrait au développement de ses relations avec l'Algérie dans tous les domaines. S'agissant du dossier des prisonniers algériens en Irak, M. Al-Jaafari a souligné : «J'ai promis au président Bouteflika de suivre ce dossier dans le cadre de la loi, et nous oeuvrerons à la suppression des obstacles et travaillerons ensemble dans ce sens.» «Nous avons également évoqué plusieurs questions dont la situation en Irak, en particulier, et dans le monde arabe, en général», a ajouté le ministre irakien qui a exprimé son admiration par rapport aux analyses du président Bouteflika et sa maîtrise de tous ces dossiers et questions. Le chef de la diplomatie irakienne a ajouté que ses entretiens avec le président de la République avaient porté également sur la situation en Libye et la «question liée à l'ingérence turque en Irak», faisant remarquer que l'Algérie avait de tout temps souligné le principe de non ingérence dans les affaires internes des pays. Dans une déclaration à la presse au terme de ses entretiens avec Ramtane Lamamra, le ministre irakien a promis de solliciter le ministre irakien de la Justice quant au sort des prisonniers algériens menacés d'être exécutés. Pour Al-Jaafari, cette question qui relève de la compétence de la justice irakienne sera résolue. Il a estimé par ailleurs qu'il «est tout à fait normal que les deux pays ambitionnent d'élargir leurs relations», ajoutant que «cette coopération bilatérale s'est élargie à d'autres parties au profit des deux pays. Il s'agit d'un objectif légitime qui aura un écho favorable auprès de nos frères arabes et de nos amis», a-t-il soutenu. M. Jaafari a évoqué aussi la baisse «imprévue» des cours du pétrole, appelant au «plafonnement de la production». Ramtane Lamamra a affirmé de son côté que l'ambassade d'Algérie à Baghdad serait bientôt «réactivée». M. Lamamra a réaffirmé aussi le «souci» de l'Algérie de maintenir ses relations avec l'Irak à un «haut niveau». Quant à la tenue de la Commission mixte, il a assuré qu'elle aura lieu à Baghdad à une date qui sera définie.