«La rentrée universitaire 2016-2017 verra l'ouverture du premier mastère d'astrophysique sur le territoire national», selon le communiqué du département de physique de l'université des frères-Mentouri. Hormis la courte expérience de post-graduation d'astrophysique de Blida au début des années 90, aucun enseignement universitaire d'astronomie et d'astrophysique n'existe dans notre pays, et ce, depuis l'indépendance. Pourtant, l'astronomie a de tout temps occupé une place considérable dans la civilisation humaine. Elle est souvent considérée, avec les mathématiques, comme la mère des sciences, et a joué le rôle de locomotive dans nombre de domaines scientifiques et techniques. L'astronomie est aussi ce lieu de confluence pour les différentes branches de la physique et des sciences appliquées (physique, astrophysique et cosmologie théoriques, instrumentation de pointe et techniques spatiales telles que géodésie et navigation spatiale, techniques GPS…). Cependant, l'école Doctorale d'Astrophysique domiciliée à l'Université Mentouri est notamment basée sur une synergie entre le secteur universitaire et celui de la recherche et ce, en associant à deux grandes universités algériennes - celles de la wilaya et de Batna - deux grands centres nationaux de recherche, notamment le CRAAG à Alger et le Centre des techniques spatiales (CTS) à Arzew. Elle est de plus largement ouverte sur les compétences scientifiques extérieures avec des intervenants et encadreurs issus de grands centres scientifiques européens et autres de différents horizons. Dans ce cadre, la formation des étudiants fera intervenir, en plus de l'équipe du Labo de physique des particules (LPMPS), un certain nombre de compétences de différentes universités algériennes et de l'étranger. Cette formation prestigieuse, considère-t-on, «a une vocation nationale» qui sera à terme «supportée par l'Observatoire des Aurès» et aura certainement comme «un des axes de recherche les ondes gravitationnelles». Pour précision, indique le communiqué en question, la recherche en astrophysique est menée principalement au CRAAG à Alger, et en ordre dispersé dans différentes universités du pays.