La Direction de la santé et de la population (DSP), sur instruction du ministère de tutelle, a lancé une opération de contrôle au niveau des officines de la wilaya dans le but de «vérifier tous les médicaments et produits vendus», a-t-on indiqué. En l'absence sur le terrain de l'Ordre des pharmaciens dont le rôle s'est réduit ces dernières années à une simple agence de voyages qui délivre les visas pour ses adhérents, la profession de pharmacien d'officine a perdu «de sa rigueur», puisque le rôle disciplinaire de l'ordre s'est affaibli, voire a même disparu. Notons que le conseil régional de l'Ordre des pharmaciens n'enregistre «quasiment aucune» plainte et ne prononce donc «aucune sanction». La relève est donc prise par la DSP en matière de contrôle de produits vendus. Les enquêteurs sont dépêchés pour vérifier l'origine de tous les médicaments et produits parapharmaceutiques vendus et exposés. Les résultats des enquêtes seront immédiatement transférés vers la tutelle et l'on affirme déjà que des sanctions sévères seront prononcées contre les pharmaciens qui continuent de commercialiser des produits d'origine douteuse. Il s'agit notamment de la vente de produits pharmaceutiques qui ne répondent plus aux normes préétablies, des psychotropes et de certains médicaments ramenés par des trabendistes de Tunisie. L'opération menée par les services de la DSP a pour objectif donc d'assainir le milieu de ces officines de certaines pratiques jugées illégales. Par ailleurs, une opération similaire a été lancée l'année dernière par les services de la direction du commerce et avait soulevé un tollé chez les pharmaciens qui avaient exigé la présence du pharmacien inspecteur. Une décision retenue lors d'une rencontre du Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) avec le chef de cabinet de la wilaya et le directeur de la santé. Le bureau de wilaya du Snapo avait relevé «l'illégalité des inspections récurrentes des agents de la direction du commerce, bien que cette question relève des prérogatives du département de la santé». C'est pour cela que la direction de la santé a pris le relais cette fois-ci.