Le ministre angolais des Relations extérieures, Georges Rebelo Chikoti, a souligné, jeudi à Alger, l'urgence du règlement de la question du Sahara occidental basé sur l'exercice, par le peuple sahraoui, de son droit à l'autodétermination. «Il est particulièrement important que la question sahraouie soit résolue et que la communauté africaine puisse s'engager davantage pour le règlement de ce conflit qui dure depuis plus de 40 ans», a déclaré Chikoti à la presse à l'issue de son entretien avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Le ministre angolais a indiqué avoir visité les camps de réfugiés sahraouis et s'est dit «particulièrement frappé» par la capacité d'organisation des Sahraouis. «J'ai remercié et encouragé l'Algérie pour son aide au peuple sahraoui», a-t-il affirmé, soulignant que «c'est un devoir moral pour tous les pays africains de faire de même et nous allons faire des recommandations dans ce sens». Evoquant la coopération algéro-angolaise, le ministre angolais a affirmé que plusieurs domaines de coopération, en dehors de celui des hydrocarbures, s'«offrent aux deux pays». Rappelant que la commission mixte de coopération se réunit tous les deux ans et coprésidée par les ministres de l'Energie des deux pays, le responsable angolais a indiqué que cette commission «va peut- être élargir son champ d'action» à d'autres secteurs d'activité, annonçant, par la même occasion, la tenue en Angola de la prochaine session de cette commission. «Nous voulons consolider davantage nos relations économiques bilatérales et encourager les entreprises privées et publiques des deux pays à se rencontrer», a-t-il souligné. Par ailleurs, Chikoti a salué le rôle «important» de l'Algérie dans le règlement des conflits, notamment dans la région du Sahel, qualifiant l'Algérie de «pays stabilisateur de la région».