Bien qu'il ait accusé un énorme retard dans sa réalisation, le nouveau stade de Tizi Ouzou se dessine de plus en plus. En effet, lors d'une visite d'inspection effectuée avant-hier par le wali de Tizi Ouzou, Brahim Merad, au niveau du lieu d'implantation du projet portant réalisation du stade omnisports couvert de 50 000 places à Boukhalfa, dans la banlieue ouest de la ville des Genêts, le premier responsable de l'exécutif s'est montré très satisfait non seulement du taux d'avancement du projet qui est estimé à 65%, mais de la qualité de la réalisation et de la conception de ce stade qui répond aux normes requises par la FIFA. S'agissant des délais de livraison de ce projet, le wali a insisté sur le maintien de la date prévue pour la fin de l'année en cours. En cas d'éventuels imprévus qui se répercuteraient sur l'état d'avancement des travaux, il a donné un ultimatum de livraison qui peut s'étaler jusqu'au premier trimestre 2017, tout en refusant d'accepter aucun autre délai de livraison. Après avoir assisté à un exposé très explicite présenté par le directeur du bureau d'architecture chargé de la conception du stade Omar-Malki, le wali a tenu à féliciter les représentants des entreprises chargées de la réalisation du projet pour les efforts consentis qu'il a qualifiés d'«extraordinaires». Pour cela, il a affiché la disposition des autorités locales à accompagner ces entreprises pour éloigner toutes les situations déficitaires qui pourraient entraver le déroulement des travaux. «A partir d'aujourd'hui, en tant qu'administration, vos problèmes sont les nôtres», a-t-il insisté. Une déclaration qui a soulagé les représentants de l'entreprise turque Mapa chargée de ce projet, et aussi ceux de l'ETRHB Haddad. Il faut savoir que l'objectif des autorités publiques est d'achever ce projet d'envergure qui porte l'un des grands stades de l'Algérie. «C'est une œuvre grandiose. Nous souhaitons que le club local sportif de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) évoluera dans ce stade et se mettra à niveau pour répondre à l'attente de ses supporters». De son côté, le directeur de l'entreprise turque, M. Galid, a mis au courant le wali sur certaines difficultés auxquelles ils font face et qui se répercuteront négativement sur la cadence des travaux. Il a cité la rupture de stock en matière de matériaux de construction, notamment le ciment et l'acier, le tuf et le schiste sur le marché algérien. A cet effet, le premier magistrat de la wilaya a rassuré les entreprises, promettant de prendre en main ce déficit et d'intervenir auprès des cimenteries du pays pour alimenter ce projet hautement consommateur de ciment. Le responsable de l'entreprise réalisatrice a également sollicité des autorités locales une autorisation pour travailler la nuit, ce qui lui permettra d'augmenter le nombre d'ouvriers à 1500. En outre, M. Merad a plaidé pour que ce complexe sportif d'envergure soit doté d'infrastructures d'investissement (centres commerciaux, salle de cinéma, salle de spectacles, aires de détente pour les familles, piscine) afin qu'il puisse servir non seulement aux compétitions sportives des clubs mais être aussi un centre d'intérêt et une ère d'excellence pour la région. «Il est temps de faire appel aux investisseurs privés pour rentabiliser ce complexe sportif», a-t-il conclu.