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L'organisation panarabe devenue un appendice du CCG : Ligués contre l'Algérie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Que fait encore l'Algérie à la Ligue arabe ? Cette question qui paraît déplacée, voire provocante, n'en coule pas moins de source. Oui, que reste-t-il à défendre au sein de cette assemblée peuplée de rois, de roitelets et d'émirs qui imposent le fait du prince à ceux qui ne partagent pas leurs plans et leurs visions, assez souvent décalés des ambitions des peuples arabes ?
L'Algérie, qui développe une diplomatie de «bon sens» qui consiste à rechercher des compromis entre les pays arabes pour éviter les fractures mais surtout les interventions étrangères, est décidément mal servie. Il n'y a absolument plus d'espoir de voir cette organisation créée par l'empire britannique changer de logiciel diplomatique encore et toujours réglée à l'heure égyptienne… et désormais saoudienne.
Il s'est passé ce week-end deux événements qui plombent durablement cet espoir de donner, enfin, un contenu à cette coquille vide qu'est la Ligue arabe. Elle était pendant longtemps un simple appendice du ministère égyptien des Affaires étrangères. Un statut qu'elle vient de retrouver après la parenthèse désenchantée de ce qu'il convient d'appeler le «printemps arabe». Sous les assauts incessants des pétromonarchies, la Ligue a fini par lâcher…
L'ex-bras droit du raïs déchu Hosni Moubarak, Ahmed Aboul El Gheït, a été élu jeudi nouveau secrétaire général de la Ligue arabe. Il remplace l'effacé Nabil El Arabi, lui aussi Egyptien, mais ayant évolué sous les fourches caudines des Al Saoud et leurs acolytes du Golfe.
L'intronisation de l'ex-chef de la diplomatie égyptienne à la tête de la Ligue arabe n'est évidemment pas une bonne nouvelle. Pour l'Algérie et pour la Palestine notamment. Qui ne se souvient pas de ses grands éclats de rire en compagnie de son homologue israélien, Tzipi Livni, quand celle-ci annonçait la guerre contre Ghaza au Caire ? Oui, c'était lui, Abou El Gheït. Il est connu pour sa ligne plutôt conciliante à l'égard de l'Etat hébreu. En 2008, il avait joué l'avocat d'Israël en accusant le mouvement Hamas d'avoir provoqué l'offensive israélienne sur l'enclave palestinienne…
Abou Gheït, «l'homme qu'il faut»...
L'armée sioniste, qui n'en demandait pas plus, est allée bombarder Ghaza tuant femmes et enfants, avec la bénédiction de l'Egypte et le silence de la Ligue arabe. Un comportement tout de même «cohérent» pour un homme qui était négociateur des fameux – fumeux – accords de Camp David en 1978.
Abou Gheït est donc un bon «client» pour Israël, et évidemment pour le nouveau «raïs» Al Sissi qui, en mal de légitimité, lance un bon signal à l'Etat hébreu. La nomination d'Abou Gheït sonne par ailleurs comme une remise en selle des hommes de Moubarak chassé par la «révolte» avortée.
Et cela fait les affaires des monarques du Golfe qui ne se sont jamais remis du choc d'avoir perdu l'ex-président égyptien qui ne leur refusait rien.
Du coup, la désignation d'Abou Gheït s'apparente à une consécration des contre-révolutions, ourdies par les régimes tyranniques du Golfe. On sait désormais que la Ligue arabe sera l'antichambre du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Ce que voudront l'Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats, Oman et le Koweït, sera froidement exécuté et appliqué par la Ligue.
Il se trouve que les courbes géopolitiques du président Al Sissi croisent celles des monarchies pétrolières, celles des Occidentaux et celles d'… Israël. Qu'il s'agisse de la Syrie, du Yémen ou de la Libye, tout ce beau monde est presque d'accord sur tout.
Faut-il quitter la Ligue ?
L'équation est simple : faire régner la loi de la force au lieu de la force de la loi. En l'occurrence, les monarques et leur Ligue arabe vont faire en sorte d'imposer des solutions militaires là où il est question de casser du chiite ou là où il faut installer des hommes de main comme le général Haftar en Libye.
Voilà pourquoi la Ligue arabe sous Abou Gheït sera une caisse de résonance du CCG et du MAE égyptien. L'Algérie s'en trouve désormais mise en minorité, en témoigne la désignation du Hezbollah comme «organisation terroriste» qui est un passage en force. Cela donne un avant-goût de ce que sera cette organisation tout à fait inutile dans la géopolitique du monde sinon d'être un escabeau pour les monarchies du Golfe et accessoirement pour l'Egypte.
Le prochain sommet qui aura lieu à la fin de ce mois à Charm Chikh en Egypte est tout un symbole…
Sans doute que les diplomates algériens vont se sentir bien étrangers au sein de cette «auguste» ligue où les décisions sont prises avant les délibérations formelles. Il n'est pas exclu qu'Abou El Gheït entame sa mission par un feu vert à une intervention militaire en Libye. Et l'Algérie n'y verrait que du feu…


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