«La langue arabe et les défis de la gouvernance électronique» est le thème d'un colloque ouvert, hier, à l'hôtel Marriott. Il s'inscrit dans le cadre des activités de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» et est organisé en collaboration entre le Conseil supérieur de la langue arabe et le ministère de la Culture. A l'ouverture des travaux par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, il a précisé qu'il était temps de passer à la nationalisation de la gouvernance électronique en langue arabe dans tous les secteurs. «L'administration électronique est un concept qui ne concerne pas uniquement les pays arabes. Nous devons savoir que la vie numérique relative à la langue arabe dans le monde ne dépasse pas les 3% d'existence sur la toile», selon le ministre de la Culture qui va dans le sens de la stratégie qui tend à faire de la langue arabe une base principale dans la démarche de la mutation des sociétés consommatrices de technologies au développement et la concrétisation de la société des sciences, et sa participation dans sa nationalisation et sa production en langue arabe. M. Mihoubi a plaidé pour le développement de la langue sur le réseau internet, précisant au passage que les mécanismes adoptés à l'issue de ce colloque en vue d'être utilisés pour l'utilisation de la langue arabe dans l'E-administration seront les mêmes qui seront appliqués pour la langue amazighe. Ainsi, le SG du Conseil supérieur de la langue arabe, M. Djilali Ali Taleb, a souligné de son côté que «la langue arabe n'est pas en compétition avec la langue amazighe, les deux font partie de l'identité algérienne». Et d'ajouter : «La langue a une relation étroite avec la souveraineté et c'est pour cela que l'Etat œuvre pour son développement afin qu'elle puisse prendre la place qui lui revient.» Par ailleurs, le colloque a accueilli des professeurs chercheurs dans le domaine de l'informatique de 15 universités (Alger, Constantine, Sétif, Tlemcen, Boumerdès, Annaba, Msila, Guelma, Biskra, Djelfa, Ghardaïa, Ouargla, Tizi-Ouzou, Bouira et Sidi Bel Abbès, en plus de représentants de plusieurs ministères qui ont franchi le pas en matière de gouvernance électronique. Il s'agit du ministère des Technologies de l'information et de la communication, de l'Intérieur, de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et du ministère de la Culture dont les représentants ont partagé, hier, leurs expériences et les bonnes pratiques en vue d'unifier les initiatives. Pour ce qui est du programme tracé, il a porté essentiellement sur la gouvernance électronique et les expériences de quelques pays dans la gouvernance électronique. Six conférences ont été données avec la tenue de 4 ateliers.