Lors de sa visite à Oran qui s'est prolongée toute la journée d'avant-hier, Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, accompagnée de ses hôtes, notamment le P/APW et les élus, s'est rendue au siège de l'association La Radieuse. Une cérémonie de remise de quatorze voyages à la Omra au profit de policiers, de gendarmes y a été organisée. La visite aurait pu passée inaperçue si ce n'est l'encombrement de la route qu'elle a causé. Pas moins de quatorze véhicules y compris ceux de la gendarmerie et de la police composaient le cortège officiel. Trois jours auparavant, lors du coup d'envoi des 2es Rencontres Abdelkader Alloula, au TRO, aucun officiel n'avait assisté. Ni wali, ni élus locaux, ni la directrice de la culture, ni de représentant des moujahidine, excepté le consul de France, accompagné de la directrice de l'Institut français, habitués à honorer par leur présence toutes les manifestations culturelles et artistiques organisées dans la wilaya. Une absence n'est pas passée inaperçue. Notamment pour Rihab, la fille d'Alloula, qui marche sur la trace de son père et entame depuis des années une carrière dans le quatrième art. Ni pour sa femme, cheville ouvrière de ces rencontres organisées par la fondation qu'elle dirige et qui porte le nom du défunt, ravi à la vie par le terrorisme. Pour revenir à Mme la ministre, ses accompagnateurs ignorent sûrement l'engagement d'Alloula pour les enfants cancéreux, surtout les plus démunis d'entre eux. Sa vie était partagée entre son travail de créateur et son engagement vis-à-vis de cette catégorie de malades. Pour ne citer qu'un exemple, l'auberge mise à la disposition des parents de cancéreux hors wilaya venus rendre visite à leurs enfants malades.