L'affectation d'apport d'eau à partir de la station de dessalement d'eau mer (SDEM) implantée à Maïnis, dans la wilaya de Chlef, n'a pas eu que des conséquences positives. La hausse de la pression qui devait être bénéfique pour les abonnés, a eu pour effet direct d'endommager les raccordements dans plusieurs quartiers de la ville, engendrant d'énormes déperditions de ce précieux liquide. Aussi, l'Algérienne des eaux de la wilaya a engagé une grande opération de rénovation et de rééquilibrage d'une grande partie du réseau dans le but d'améliorer la distribution, réduire les déperditions, éradiquer les points noirs et éviter les cas de cross-connexion pouvant putréfier la qualité de l'eau potable. Cette décision intervient après la mise en service de la station de dessalement de l'eau de mer de Maïnis, qui alimente en eau potable la population de 32 des 35 communes de la wilaya. Signalons que la pression de ce liquide vital en provenance de la station de dessalement de Maïnis, a mis à nu tout le réseau d'AEP, notamment au centre-ville, qui date des années 80. Devant cette situation de dégradation du réseau, d'importantes quantités d'eau potable se déversent en plein air un peu partout dans la ville et ses environs malgré les nombreuses interventions des agents de l'ADE. Un citadin de se demander, à juste titre, pourquoi la rénovation du réseau d'AEP n'a pas eu lieu avant la mise en service de la SDEM ? Les trois communes restantes, à savoir Oued Goucine, Beni-Haoua et Breira seront alimentées à partir d'une mini SDME d'une capacité de production de 5000 mètres cubes/jour. Actuellement l'alimentation en eau potable de ces trois communes se fait à partir de forages, dont le débit s'avère insuffisant. Pour remédier définitivement au manque d'eau, le ministère des Ressources en eau a opté pour le transfert des eaux à partir de la wilaya voisine de Tipaza. En plus de la station de dessalement, il est prévu le raccordement de la ville de Beni-Haoua au réseau de distribution du nouveau barrage de Kef Eddir.