Que ce soit à Souidania ou dans une autre commune pauvre de la périphérie ouest d'Alger, le problème du déficit de transports en commun continue de se poser avec acuité. En dépit des efforts fournis par le transporteur historique, l'Etusa, les usagers des transports en commun de cette commune éprouvent des difficultés à rallier leurs lieux de travail. «Certes, l'Entreprise publique de transport Etusa est en train de faire des efforts avec l'augmentation du nombres de bus, mais cela reste insuffisant», affirment des usagers des transports en commun. Pour notre interlocuteur, il est indispensable de créer de nouvelles dessertes vers Tafourah, Chevalley et Chéraga. Cette situation ne date pas d'aujourd'hui mais remonte à plusieurs années. Avec la réalisation de nouvelles cités d'habitation, notamment dans le cadre des formules LSP et AADL, le nombre d'habitants est passé du simple au double, d'où la nécessité d'augmenter et de diversifier les moyens de transport. «Les infrastructures et les moyens de transport en commun n'ont pas changé. Vous n'avez qu'à voir la vétusté des bus des opérateurs privés et dans quel état se trouve la station de bus pour vous rendre compte», tempête un usager «Parfois, vous pouvez galérer dans un bus dans d'interminables bouchons jusqu'à trois heures de temps», enchaîne-t-il. Pour notre interlocuteur, les taxis clandestins exigent parfois des sommes faramineuses pour vous prendre en charge, surtout si vous allez vers Alger- centre. Cela va vous coûter cher, entre 1000 à 1400Da», témoigne notre interlocuteur. Dans un autre registre, les arrêts des bus situés au chef-lieu remontent à bien des années. «En principe, l'Apc, en collaboration avec les services de la wilaya et la direction des transports, devraient réfléchir à une nouvelle station bien aménagée, beaucoup plus confortable. Cela permettrait aux usagers d'attendre leur moyen de transport dans de bonnes conditions. Hélas, ce n'est pas le cas aujourd'hui», se désole cet usager. Le manque de moyens destransports en commun n'est pas le seul souci des habitants de Souidania. Ces derniers tiennent à attirer l'attention des pouvoirs publics sur un manque dans le domaine des équipements publics, tels que les annexes des administrations, les centres de santé, les maisons de jeunes, les centres culturels ou encore les bibliothèques, les crèches et les salles de sport. «Notre commune s'est transformée en quelques années seulement en une agglomération tentaculaire, mais les infrastructures de base n'ont hélas pas suivi. Nous lançons un appel aux responsables locaux afin qu'ils prennent en charge nos problèmes. L'amélioration de notre cadre de vie dépend de la bonne volonté des autorités locales», concluent nos interlocuteurs.