Vingt ans de prison ferme est la peine requise hier par le procureur général près le tribunal criminel de la cour d'Alger, à l'encontre des dénommés Abdellaoui Omar et Khames Nasreddine. Les chefs d'inculpation retenus à leur encontre sont : appartenance à groupe terroriste armé activant à l'intérieur du pays, faux et usage de faux. Les trois autres accusés impliqués dans cette affaire, à savoir Louali Abderrahmane, Boudrâa Abdelouahab et Azzouz Sofiane ont été poursuivis pour soutien et apologie du terrorisme. Le représentant du ministère public a requis 15 ans de prison ferme à leur encontre. Originaire de Boudouaou, le terroriste Abdellaoui Omar, surnommé Abou Oussama, a été arrêté dans un barrage effectué par la gendarmerie nationale à Boudouaou, précisément à Barahmoune, accompagné de son ami Khames Nasreddine. Après la fouille du véhicule, les éléments de la gendarmerie nationale ont récupéré un pistolet et 10 balles dont 9 dans le chargeur et une au canon, appartenant à Abou Oussama et deux pièces d'identité dont une falsifiée. La carte nationale falsifiée aurait été utilisée par Abdellaoui Omar lors de ses déplacements. Questionné par la présidente de l'audience au sujet des circonstances de son arrestation, ce dernier à reconnu avoir rejoint le maquis de Tizi Ouzou, notamment les forêts de Mâatkas en 2007, mais il a nié avoir participé aux actes terroristes qui ont frappé cette région. «J'allais me rendre aux services de sécurité de Boudouaou. Mon ami n'était qu'un intermédiaire» a-t-il argumenté. Khames Nasreddine, quant à lui, a nié les faits durant toutes les étapes de l'enquête. Il a soutenu la version de l'accusé principal dans cette affaire : «Il m'avait déclaré son intention de se rendre. C'est pourquoi je me suis déplacé à Tizi Ouzou pour le récupérer» a-t-il déclaré lors de son audition. Selon le rapport de la chambre d'accusation, Abdellaoui Omar était chargé durant les sept mois qu'il a passés dans le maquis de Tizi Ouzou d'entrainer les éléments qui ont intégré le maquis. Il avait demandé à Khames Nasreddine de lui acheter une imprimante et des CD. Le déplacement de ce dernier aurait été dans le but de lui remettre ces outils qui devaient être utilisés pour l'apologie du terrorisme. D'ailleurs, lors de la perquisition au domicile de l'accusé Azzouz Sofiane, des CD de ce genre ont été récupérés.