, 14 personnes, dont 9 sont en fuite, ont été jugées hier par le tribunal criminel près la cour d'Alger. Poursuivis pour appartenance à Katibat El Fath, activant à l'intérieur et à l'extérieur du pays, les 4 accusés, à savoir Belhaddad Amine, Laribi Mustapha, Chaïta Ahmed et Khelaf Abdelkader, ont été condamnés à 7 ans de prison ferme. Le cinquième accusé, Boutrak Ahmed, a été relaxé par ce tribunal. Le chef d'inculpation retenu à leur encontre est : adhésion à la Katibat El Fath activant sous l'ordre de l'émir Omar Ben Tetraoui, éliminé au mois de février dernier au chef-lieu de Boumerdès. Ces terroristes ont rejoint la phalange d'El Fath de 2006 à 2008, année de leur arrestation par les forces de sécurité. Selon le rapport de la chambre d'accusation, ils ont participé aux attentats perpétrés le 4 juin 2008 au quartier lido d'El Mohammedia. Cet attentat suicide, qui a pour rappel ciblé la caserne de la garde républicaine, avait fait deux morts et 11 blessés. Suite à cette attaque sanglante, et agissant sur renseignements, les éléments de la brigade de recherche et d'investigation de la capitale ont réussi à démanteler un réseau constitué de personnes activant à l'intérieur du pays, notamment dans la capitale et à Boumerdès. Par ailleurs, des personnes affiliées à El Qaïda, activant à l'extérieur du pays, dont Akil Faïçal et Ben Moussa Azzedine, sont toujours détenues au Liban. Ces derniers avaient participé aux combats de Nahr El-Bared, entre les membres du Fath El-Islam, organisation affiliée à El Qaïda, et l'armée libanaise en 2007. Lors du procès, les 5 accusés ont nié en bloc avoir participé à ces actes terroristes. Ils ont nié également avoir déclaré devant le juge d'instruction leur adhésion au groupe terroriste armé. Or, lors de la perquisition effectuée dans la maison de Chaïta Ahmed, dénommé Rafik, des CD incitant à la prédication ont été récupérés. Ce terroriste avait même aidé un autre terroriste en fuite, qui a subi une intervention chirurgicale à l'œil à l'hôpital Mustapha Pacha, en lui prêtant sa pièce d'identité. Le représentant du ministère public a requis 15 ans de prison ferme à l'encontre des 5 accusés présents en demandant à ce que la justice poursuive la procédure afin d'arrêter les terroristes en fuite.