La dernière session ordinaire de l'APC tenue, avant-hier, au siège de l'APC de Constantine a été consacrée au phénomène des glissements de terrain, dont le dernier a causé l'effondrement d'une bâtisse dans la vieille ville, ainsi que d'un mur de soutènement à la station Chitour. Les inquiétudes de certains élus ont été levées suite à l'installation d'une commission ad hoc de wilaya, qui se penche actuellement sur la station sus-citée, a souligné le secrétaire général de la commune. Le même diagnostic technique sera effectué à l'endroit de certains points de la ville, à la demande de l'APC, a soutenu également le SG, comme à la rue Thiers. La commission devra approfondir ses recherches pour arriver à des conclusions définitives. La sonnette d'alarme a été tirée depuis longtemps par des spécialistes de la ville, notamment par l'architecte Nouredine Khelfi, qui avait avancé des signes avant-coureurs d'un danger menaçant le centre-ville. Des signes qui avaient débuté lors de l'affaissement du boulevard de l'abime depuis plus de trois années, puis celui de la chaussée devant le lycée Réda Houhou, surplombant les gorges du Rummel. En plus des incidents cités plus haut, il y a l'effondrement d'une bâtisse à Rebaine-Cherif, heureusement sans dégâts humains. Ces phénomènes en accélération ont pour cause, en premier lieu, la suppression des évacuations des eaux pluviales dans la majorité des endroits et la vétusté des réseaux d'assainissement de la vieille ville et de la ville coloniale, souligne t-on. Cependant, à ce jour, les pouvoirs publics n'ont pas pris les choses au sérieux, se contentant d'opérations de replatrage, s'insurge le même spécialiste. Par ailleurs, la session de jeudi a connu en plus des affaires ayant trait au patrimoine communal, l'inscription à l'ordre du jour du nouveau plan directeur d'aménagement urbain (PDAU) de la ville. Après l'exposé du projet, l'assemblée a délibéré pour ce PDAU intercommunal en mutation qui s'inscrit dans l'extension urbanistique de la ville, en plus du «plan d'occupation du sol (POS)». Ce dernier, après étude, a permis le dégagement de nouveaux sites sur lesquels étaient implantés des bidonvilles rasés dernièrement. Des superficies importantes qui devraient abriter des projets d'équipement et des zones touristiques selon le même exposé de cette cession.