L'équipe nationale de football se déplace aujourd'hui en Afrique du Sud via Paris pour un stage de préparation d'une semaine en prévision du choc contre la Zambie, le 20 juin à 14h, pour le compte de la troisième journée des éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial 2010. Le sélectionneur national Rabah Saâdane est confiant pour ce match dont l'enjeu est la première place du groupe C. Saâdane veut refaire le coup de 1985 où l'EN a écarté son homologue zambienne de la course à la qualification au Mondial de Mexico. «Si on veut aller au Mondial, on doit battre la Zambie. On va aborder ce match dans de bonnes conditions surtout sur le plan mental. Je pense que c'est une bonne chose de jouer à l'extérieur, car l'euphorie née de la victoire contre l'Egypte risque de nous jouer un sale tour si on joue chez nous», a indiqué Saâdane lors d'une conférence de presse animée hier matin à l'hôtel Hilton. «On va remettre les choses en place en Afrique du Sud. Il faut oublier l'Egypte et se préparer à un autre combat. Ce sera un match très difficile qui aura lieu dans un environnement totalement différent. Jouer à 14h ne nous gêne pas du moment qu'on sera dans une région à moyenne altitude identique à Pretoria où on effectuera notre préparation», affirme le driver des Verts, qui n'accorde aucune importance à la polémique sur la domiciliation du match après la dernière mise en garde de la Fifa en direction de la fédération zambienne. «Je suis sûr qu'on jouera à Chililabombwe» «Je n'accorde aucune importance à cette polémique sur le terrain. Je suis sûr qu'on jouera à Chililabombwe. On va se préparer à disputer le match sur ce terrain. C'est un terrain catastrophique, mais ce sera valable pour les deux sélections», dira le patron de l'EN qui envisage déjà de changer la manière de jouer et remanier l'équipe alignée dimanche face à l'Egypte. «Je compte changer deux ou trois joueurs. On ne peut évoluer de la même manière que face à l'Egypte vu l'état du terrain de Chililabombwe qui nous obligera à opter pour le jeu direct. L'essentiel est de faire un bon résultat, la manière importe peu. On va décortiquer d'abord le jeu des Zambiens avant d'arrêter le onze rentrant», souligne le sélectionneur national, qui ne se laisse pas endormir par les louanges de son alter ego zambien, le Français Hervé Renard. «C'est vrai, Hervé Renard a déclaré que l'Algérie est devenue le grand favori du groupe, mais, pour moi, c'est la Zambie qui est la favorite. Il faut être lucide. Il reste encore quatre matches à jouer et tout est possible. Les Egyptiens vont revenir en force et ça se jouera à couteaux tirés entre les trois jusqu'à la fin des éliminatoires. Le dernier match au Caire risque d'être déterminant», prévient Saâdane qui n'a par ailleurs pas tranché définitivement le retour au stade 5 Juillet, bien qu'il le souhaite lui-même. «Tchaker ou 5 Juillet, on tranchera à Pretoria» «Personnellement, je veux bien qu'on revienne au 5 Juillet où tout le monde sera à l'aise. C'est l'anarchie à Blida où j'ai souffert moi-même à la fin du match contre l'Egypte. C'est vrai que de grands efforts ont été fournis pour nous mettre dans les meilleures conditions avec l'amélioration de la pelouse et la réfection des vestiaires, mais ce stade reste trop exigu et il nous y est impossible de recevoir comme il se doit nos invités et nos partenaires. Nos joueurs veulent rester à Blida qui nous a porté chance, mais je pense qu'il faut avoir de l'ambition et d'accompagner l'effort fait par la FAF sur le plan organisationnel. On va en tout cas consulter les joueurs lors de ce stage à Pretoria avant de trancher définitivement cette question», a signalé Saâdane, qui espère bénéficier des services de Yebda et Meghni à la faveur du dernier amendement de l'article 18 du règlement de la Fifa. «On attend la réponse de Lahcen ; Meghni et Yebda seront les bienvenus» «Il faut rendre hommage à Raouraoua pour avoir réussi à faire passer cet amendement lors du dernier congrès de la Fifa. C'est une très bonne chose pour nous et pour les autres pays africains. On pourra ainsi récupérer des joueurs de haut niveau comme Yebda et Meghni qui évoluent dans de grands clubs, Benfica et Lazio Rome en l'occurrence. Ces joueurs seront les bienvenus. Les portes de l'EN leur sont ouvertes mais ils doivent répondre aux critères et aux règles du jeu pour conserver la cohésion morale et psychologique du groupe. Il y a avant tout des procédures à suivre pour pouvoir bénéficier de leurs services et cela risque de traîner. Je pense qu'on doit attendre le mois de septembre pour les avoir», affirme Saâdane, qui espère aussi avoir une réponse favorable du milieu de terrain du Racing Santander, Mehdi Lahcen, sollicité pour renforcer les rangs de l'EN. «On attend la fin du mois pour avoir la réponse de Lahcen qui est un très gentil garçon. S'il ne se manifeste pas d'ici là, je pense que ce ne sera pas la peine d'insister. Quoi qu'il en soit, il faudra respecter sa décision», a-t-il indiqué. «Hadj Aïssa est trop gâté» Saâdane regrette énormément l'attitude de Lazhar Hadj Aïssa, surtout qu'il a subi des critiques pour l'avoir sélectionné. «Hadj Aïssa a été déçu de ne pas avoir été parmi les 18 joueurs retenus pour le match contre l'Egypte et il a demandé son passeport bien avant la rencontre. Ce n'est pas méchant. S'il avait fait une faute grave, j'aurais écrit un rapport sur lui au président de la FAF pour qu'il soit lourdement sanctionné. Je pense que c'est un problème de formation avant tout. On ne lui a pas appris à respecter les choix de l'entraîneur. Il fait la loi au niveau du club, ce qui n'est pas le cas en sélection. C'est malheureux pour lui. Il est trop gâté et il ne sait plus où aller. C'est un joueur pétri de qualités mais il n'a pas su gérer sa carrière. Je lui ai demandé de partir au Qatar où on aurait pu corriger ses lacunes, car il y a de grands entraîneurs là bas. J'espère qu'il va retenir la leçon. Je ne procéderai pas en tout cas à son remplacement. D'ailleurs, je l'ai retenu en dernier et je ne regrette pas de l'avoir fait», a conclu Saâdane.