L'association socio-humanitaire Djak El Khir s'est penchée, mercredi dernier, sur un sujet très sensible dont souffre de plus en plus l'Algérie : le phénomène du kidnapping d'enfants. Cette journée de sensibilisation tenue à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou et placée sous le slogan «Le kidnapping menace nos enfants, la sensibilisation est notre mission» a été marquée par la forte présence d'enfants et de parents. Mme Hider, psychologue, a présenté une communication dans laquelle elle a expliqué ce qu'elle appelle «événement de kidnapping» et tout ce qu'il peut avoir comme conséquences sur l'état psychologique de l'enfant. Les parents présents ont profité de l'occasion pour l'interpeller et poser différentes questions. Le lieutenant de la brigade des mineurs, Mme Licet Fadhila, est intervenue elle aussi pour dire que dans la wilaya, il n'y a jamais eu de cas d'enlèvement d'enfants. Par contre, il y a eu des mises en scène, à savoir que des enfants ont simulé un kidnapping pour éviter dans la majorité du temps d'être grondés par leurs parents pour avoir tardé de rentrer à la maison. La pièce intitulée Ammi Azizen de la troupe théâtrale du CFPA Kerrad-Rachid, montre une femme dont l'enfant a été enlevé dans un jardin l'espace d'un petit moment d'inattention alors qu'elle discutait avec une amie. La journée, marquée par des rires mais aussi des pleurs après la projection de photos d'enfants enlevés et meurtris, s'est achevée par un magnifique spectacle de marionnettes racontant l'histoire de Slilwane, une très jolie fille qui ne faisait jamais un pas en dehors de la maison et qui fut kidnappée lors de sa première sortie. Cet événement riche en moralité et en informations est le fruit d'un mois de préparation, nous explique le président de l'association Ouafik Imarazen. «On a profité des vacances scolaires pour mener cette action de sensibilisation contre l'enlèvement d'enfants pour drainer le plus de monde possible. Plus de 15 établissements primaires ont été rassemblés aujourd'hui pour sensibiliser les petits écoliers, sans les bousculer ou les choquer», nous dira notre interlocuteur. Mais pourquoi le sujet du kidnapping ? «Certes, la wilaya ne connaît pas ce phénomène, heureusement, mais ce n'est pas un raison pour ne pas en parler. Bien au contraire, il faut vulgariser le sujet. Comme on dit, il vaut mieux prévenir que guérir», conclut le président de l'association.