Contrairement au reste du territoire national où le phénomène de kidnapping d'enfants a atteint des proportions alarmantes, la wilaya de Tizi Ouzou n'a enregistré, jusque-là, aucun cas d'enlèvement d'enfant. C'est ce qu'a affirmé, hier, Fadhila Lacet, officier de police à la brigade de la protection des enfants, lors de son intervention à l'occasion d'une journée de sensibilisation contre les enlèvements d'enfants, organisée à la Maison de la culture de Tizi Ouzou. En effet, si les statistiques nationales font état de 195 cas d'enlèvement d'enfants durant l'année 2014 et d'une cinquantaine d'autres durant l'année 2015, la wilaya de Tizi Ouzou, qui, avec une centaine de cas, a enregistré le plus grand nombre de kidnapping d'adultes, est restée épargnée par ce phénomène apparu depuis à peine quelques années en Algérie. La représentante de la sûreté de wilaya, qui a précisé que dans la catégorie enfant la tranche d'âge prise en considération se situe entre un et douze ans, a tenu, toutefois, à souligner que quelques cas de disparition sont, toutefois, enregistrés, mais tout en insistant qu'il ne faut pas confondre entre "enlèvement et disparition". Bien qu'aucun cas ne soit enregistré, l'intervenant a estimé que le travail de sensibilisation et de prévention demeure d'une importance capitale pour parer à ce genre de drame et ses conséquences. "Des conséquences qui peuvent peser sur le restant de la vie de l'enfant victime", a estimé la psychologue clinicienne, Lamia Hider, qui a présenté une communication sur les séquelles et les développements des traumatismes chez les enfants victimes d'enlèvement et de violences sexuelles qui s'ensuivent dans la plupart des cas. Il est à noter que de nombreux enfants accompagnés de leurs parents ont assisté à cette journée de sensibilisation sur ce phénomène d'enlèvement d'enfants dont la région reste, fort heureusement, épargnée. S. LESLOUS