Quelque 2000 donneurs permanents de sang ont été recensés à Tizi Ouzou par les services de la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya. Dans le but de bien gérer ce fichier, la direction de la santé locale a décidé d'informatiser le système en introduisant de nouvelles méthodes dans la gestion du don de sang au niveau de la wilaya. C'est ce qu'a indiqué récemment sur les ondes de la radio locale le responsable des services de la prévention de la direction locale de la santé et de la population de la wilaya. «Nous avons décidé d'informatiser le fichier local des donneurs de sang afin de mieux le maîtriser sur le plan de sa gestion», a indiqué le Dr Azzedine Astouati. Selon lui, la wilaya dispose actuellement de 2000 donneurs permanents de sang répertoriés dans différentes localités. Des bénévoles connus des différents établissements hospitaliers (EPH) de la wilaya auxquels ils font appel à chaque urgence. «Avec le nouveau fichier informatisé des donneurs de sang au niveau de la wilaya, il sera plus facile de gérer les cas d'urgence», ajoute le même responsable, avant de poursuivre : «En informatisant ce fichier, il sera plus facile d'entrer en contact avec les donneurs puisque chaque EPH, qui a déjà son fichier local, aura accès à l'ensemble des bénévoles de la wilaya. On peut contacter les donneurs en fonction des besoins. Aussi, avec le nouveau système, il sera plus facile de situer le nombre réel des donneurs puisqu'il sera réactualisé sans arrêt.» De son côté, le président de l'association des donneurs de sang de la wilaya, Achour Oumokhtar, a suggéré la création d'une usine de fractionnement de sang au niveau de la wilaya, afin dit-il, «de faire face au problème lié à la pénurie de sang au niveau des banques des hôpitaux, notamment pour certains rhésus rares». «Nous allons suggérer au ministre de la Santé la création d'une usine de sang afin de mettre fin définitivement à la pénurie de ce produit au niveau des hôpitaux», indique-t-il. Une idée suggérée en 2008 par la tutelle qui avait annoncé qu'une usine de fractionnement de sang sera réalisée en Algérie. Les services du ministère de l'époque étaient en contact avec des Cubains qui ont une usine du genre à La Havane, mais aussi avec d'autres pays étrangers pour la réalisation d'une usine optimale de fractionnement de sang. Le ministre de l'époque avait ajouté que la réalisation de cette infrastructure destinée aux besoins nationaux ne pourra être rentable que si l'on enregistre un engagement de placer l'excédent de sang ailleurs. Une déclaration restée sans suite, plus de huit années après.