La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, s'est adressée à nouveau hier aux enseignants contractuels cantonnés toujours à Boudouaou, les exhortant à reprendre leur travail. S'exprimant lors d'un point de presse, animé au siège de son département, Mme Benghebrit a renouvelé son appel aux protestataires en leur garantissant des «conditions optimales de transparence» lors du prochain concours de recrutement prévu fin avril. «Qu'ils fassent une trêve pour l'école et pour les élèves», lance la ministre. Se voulant rassurante, elle s'est engagée à ce que le prochain concours se déroulera dans la transparence totale. Une transparence qu'elle traduit par le mode d'inscription et l'implication de partenaires sociaux comme observateurs. La ministre qui a évoqué les concessions faites par les autorités publiques pour dénouer la crise qui perdure, a toutefois indiqué que la revendication de l'intégration directe et sans conditions dépasse les prérogatives de son département. «Nous sommes un organe exécutif», soutient la conférencière. Un organe qui respecte les lois de la République et la réglementation régissant les lois de travail et des examens. Et ce, tout en s'attardant sur les solutions alternatives à la revendication principale des contractuels. Parmi lesquelles : la valorisation de l'expérience professionnelle dans le prochain concours qu'elle qualifie d'important acquis, outre le renouvellement des contrats sans condition aux contractuels qui ne réussiraient pas au prochain concours et la possibilité d'accéder aux postes vacants qui se libèrent chaque année. Toutes ces concessions n'ont pu faire fléchir, selon elle, ces enseignants dont la manière de faire n'honore pas l'image de l'enseignant et celle du secteur. «Nous sommes entrés dans une problématique où chacun défend ses droits ; mais en se référant, avant tout, à la loi», dira la ministre. De leur côté, des syndicats et des associations de parents d'élèves ont soutenu la position de la ministre en tant que partenaire qui cherche une solution à cette crise qui risque de perturber le troisième trimestre et de compromettre le bon déroulement des examens nationaux. «Nous sommes solidaires au départ avec ces enseignants mais dans le cadre du respect de la loi», un discours adopté par le FNTE, le Snapap, l'Unte, le Snapep, l'Unpef et le Satef ainsi que deux associations représentant les parents d'élèves. 867 160 est le nombre d'inscrits au prochain concours, a estimé la ministre qui a fait remarquer que même cette catégorie commence à réclamer, via les réseaux sociaux, l'application de la loi en scandant le slogan : «Tous contre l'intégration».