Rien ne va plus à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ces derniers jours. Le bras de fer engagé entre les membres de la section syndicale des œuvres universitaires Centre (DOUC), affiliée à l'UGTA, et l'administration prend les allures d'un quiproquo. Le conflit qui oppose les deux parties se corse depuis les deux journées de grève organisées la fin de la semaine dernière. Le mouvement avait comme objectif de dénoncer les mauvaises conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires. Dans une déclaration rendue publique hier, les initiateurs du mouvement de protestation ont désigné nommément le directeur des œuvres sociales qu'ils accusent d'avoir négligé les revendications des travailleurs. Parmi les griefs retenus contre lui, citons le non-respect des engagements pris lors des négociations entre les deux parties (DOUC/UGTA) et qui visaient à en finir avec «la situation de précarité qui règne au sein de l'établissement». Parmi les principales revendications remises sur le tapis, la régularisation de la situation des vacataires, au nombre de 11, qui n'ont pas perçu leurs salaires depuis 17 mois, la confirmation des travailleurs promus en 2007 et 2008, l'installation de la commission des œuvres sociales, l'exécution du dossier relatif à la formation des travailleurs… La section syndicale dénonce également à travers ce mouvement qui se durcit, puisqu'elle compte déposer un autre préavis de grève d'une semaine dès aujourd'hui, sa mise à l'écart dans la répartition des postes budgétaires pour l'année en cours. Ce deuxième mouvement, s'il venait à être mis à exécution, interviendrait avec la période des examens de synthèse, ce qui risque de peser lourd sur leur déroulement..