Le coup d'envoi de la 48e édition de la Fête nationale du tapis a été donné, jeudi, à Ghardaïa (pôle touristique) à 600 km au sud d'Alger, avec à la clé une riche palette d'activités marquée par un défilé de quelque 35 chars éclectiques ornés de tapis aux myriades de couleurs. Le spectacle inaugural de ce défilé pittoresque de la fête du tapis, dont le coup d'envoi a été donné par le ministre de l'Aménagement du territoire, du tourisme et de l'artisanat, Amar Ghoul, a été imprégné par de belles fresques affichées par un florilège d'artistes et de troupes folkloriques issues de différentes localités de la wilaya. Dans un cortège magistral, les chars ornés de tapis ont traversé l'avenue Emir Abdelkader conférant à cette principale artère un spectacle haut en couleurs et cadencé au rythme alternant du karkabou (folklore saharien) et du baroud, au grand enchantement de la population ghardaouie et des hôtes de cette région réputée pour ses potentialités touristiques et artisanales. Cette manifestation à laquelle était également présente la ministre déléguée chargée de l'artisanat, Aïcha Tagabou, se propose de mettre en évidence les énormes potentialités tant naturelles, culturelles, architecturales que touristiques dont regorgent les ksour millénaires de Ghardaïa et de promouvoir la région en tant que destination phare du tourisme respectueux de la culture et de l'environnement en Algérie. De Guerrara en zones semi-steppiques, à El-Menea pays d'erg, et l'altière Métlili, en passant par la station thermale de Zelfana, Hassi-Lefhel et Mansourah futur Eldorado agricole, c'est pratiquement toute la wilaya, avec ses 13 communes qui, à travers ce défilé de chars ornés de tapis, a exposé ses riches potentialités à une foule dense venue fêter ce début de printemps ghardaoui. Pour composer cette fresque, le défilé de chars garnis, renforcé par des danses folkloriques, a mis en valeur les traditions bédouines avec l'incontournable thé sous une kheima, l'irrigation en milieu oasien et même des jeux traditionnels. Le mehri (dromadaire) et la cavalerie traditionnelle des steppes n'ont pas manqué à cette toile vivante dont chaque touche exprime la richesse d'un patrimoine national très varié dans ses formes et immaculé dans ses messages. Ponctuée par un spectacle de fantasia, la riche palette du folklore ghardaoui n'a pas démérité dans l'animation d'une ambiance festive où elle a réussi à donner un rythme au défilé.