Le président du parti Tajamou Amal Jazaïr (TAJ), Amar Ghoul, n'a pas mâché ses mots, hier, en s'exprimant avec virulence à l'encontre du Mouvement de l'autodétermination de la Kabylie (MAK). A l'occasion d'un meeting organisé hier dans le complexe thermal Hammam-Salihine, dans la wilaya de Biskra, le patron de TAJ a critiqué ouvertement «les séparatistes» du MAK, les qualifiant de «vraie menace sur la stabilité de l'Algérie». Il a insisté, à ce propos, sur la nécessité de préserver l'unité nationale. Le président de TAJ trouve que «la vraie menace aujourd'hui sur la stabilité du pays n'est pas liée directement à la chute des prix du pétrole et à la baisse de la valeur de la monnaie nationale, le dinar, mais plutôt dans certaines idées qui véhiculent le pessimisme et la séparation du pays». «L'Algérie fait face à de nouveaux défis, dont la lutte contre une idéologie destructrice qui vise à détruire l'unité territoriale du pays, plus que la crise économique», a-t-il estimé devant des militants et sympathisants de son parti politique. Amar Ghoul a précisé que le MAK, qui appelle à la séparation de la Kabylie, est un «mouvement manipulé par des mains étrangères qui ne cherchent à travers celui-ci qu'à créer une instabilité dans notre pays». Mettant à profit l'occasion de cette rencontre avec les militants du parti, l'hôte de cette région saharienne a appelé les citoyens, notamment les jeunes, à être vigilants et conscients de tous les dangers qui risquent de mettre en péril l'unité nationale chèrement acquise par la lutte armée durant la guerre contre le colonialisme. S'adressant à l'assistance, Amar Ghoul a réitéré son appel : «Il faut que vous soyez conscients et vigilants face à ce mouvement qui véhicule des idées séparatistes et dangereuses.» Le président de TAJ s'est montré confiant quant à la résistance de l'Algérie, la terre de 1, 5 million de martyrs, devant «ce mouvement» qui n'a, selon lui, «aucune légitimité et raison d'existence pour faire éclater l'unité nationale», en rappelant que son parti œuvrera et aidera toutes les énergies, associations et organisations qui militeront pour le développement de l'Algérie, unie et solidaire. Amar Ghoul n'a pas manqué de s'attaquer également à d'autres parties. Sans les citer nommément, il s'interroge sur leurs déclarations et actions qui ne visent, estime-t-il, qu'«à ternir l'image de l'Algérie à l'étranger». «Nous sommes un parti politique qui travaille pour l'intérêt de notre pays et ses citoyens. C'est notre raison d'être même», a-t-il insisté. Pour Amar Ghoul, il n'y a pas d'autre choix que de celui de rétrécir les manches et de valoriser le travail pour relancer l'économie nationale. «Il faut avoir du courage et de la volonté tout simplement», a-t-il ajouté appelant «à la création de l'emploi et d'entreprises surtout dans les secteurs agricole et du tourisme». Amar Ghoul a invité à cette occasion l'ensemble des partis politiques à s'unir et travailler pour une seule cause qui est celle de «l'édification d'une Algérie meilleure». Par ailleurs, l'hôte de Biskra a évoqué les prochaines élections législatives de 2017. Il a souligné que 80% des candidats du parti seront jeunes, dont un nombre important de femmes. Evoquant la publication de la photo du président de la République sur le journal Le Monde, dans le cadre de l'affaire dite «Panama papers», le président de TAJ a souligné : «Quand la France porte atteinte à l'image de notre cher président, cela voudrait dire qu'elle attaque tout le peuple algérien.»