Après avoir atteint la veille 73 dollars, les cours du pétrole reculaient hier, vers 71 dollars. En tenant compte de la baisse des stocks de brut aux Etats-Unis et des prévisions de l'Agence internationale d'Energie d'une hausse de la demande mondiale en 2009, le marché peut connaître une évolution favorable dans les prochains jours. Le ministre vénézuélien de l'Energie, Rafael Ramirez, a estimé hier que le prix du baril de brut atteindra entre 70 et 75 dollars en 2009. «L'Opep ne devrait envisager aucune variation de la production tant que les stocks ne diminuent pas», a affirmé M. Ramirez, estimant que le prix du baril serait compris «entre 70 et 75 dollars à la fin de l'année». Le ministre a souligné que les stocks de brut permettaient de couvrir la demande mondiale durant 63 jours et a plaidé pour le maintien des quotas de production afin de passer à 53 jours. Une baisse considérable des stocks a été accusée aux Etats-Unis dans la semaine écoulée. Le département américain à l'Energie (DoE) a annoncé en effet que les réserves de brut ont chuté de 4,4 millions de barils au cours de la semaine dernière à 361,6 millions de barils, alors que les analystes envisageaient une chute de l'ordre de 700 000 barils seulement. Cette annonce a joué en faveur de la hausse des cours pétroliers ayant atteint jeudi plus de 73 dollars sur les marchés. Hier, vers 13h15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en juillet s'échangeait à 71,47 dollars, en baisse de 1,21 dollar par rapport à son cours de clôture de jeudi. L'annonce d'un recul de la production industrielle en zone euro en avril a fait grimper le billet vert face à l'euro, ce qui n'encourage pas l'achat, par les investisseurs, des matières premières vendues dans cette devise, ont tenu à expliquer des analystes. Cela dit, il faut souligner que les prix du pétrole ont profité également du rapport de l'Agence internationale de l'énergie, qui a relevé de 120 000 barils par jour sa prévision de demande mondiale, bien qu'elle continue à envisager un déclin massif de la consommation en 2008 (de 2,5 millions de barils par jour).