Après un court passage sous les 70 dollars, vers la fin du mois de mai sur les marchés asiatiques dans les échanges électroniques, le baril de pétrole est remonté, ces derniers jours, pour être au dessus des 75 dollars. Mis à part les réactions faisant suite au rapport sur l'emploi aux Etats-Unis de vendredi dernier, qui avait enclenché un mouvement de recul des prix, le pétrole semble reprendre et revenir autour de la barre des 75 dollars le baril. La progression, qui a été continue durant la semaine écoulée surtout après le recul des stocks hebdomadaires américains, s'est confirmée, hier, vendredi sur les marchés de New York et de Londres. Le rapport sur les stocks hebdomadaires des produits pétroliers, rendu public mercredi par le département américain de l'Energie, a fait ressortir un net recul des stocks de pétrole brut de 1,8 million de barils, alors que les analystes espéraient un recul moins important de 700 000 barils. Toutefois, les stocks d'essence n'ont pas connu de changement. Dans la même journée, le light sweet crude, à New York, a connu une hausse de plus de deux dollars. La hausse avait commencé le matin à l'ouverture, dès lors qu'un recul des stocks de pétrole brut était attendu. Les effets de la marée noire dans le golfe du Mexique ont aussi influé sur le marché, vu que les autorités américaines sont en train de revoir à la baisse les prévisions de la production américaine de pétrole brut pour l'année 2010. L'annonce, le même jour d'une révision à la hausse de la croissance de l'économie américaine, pour l'année 2010, par le président de la réserve fédérale américaine, a soutenu la hausse des cours. Mercredi dernier, le président de la réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a annoncé, lors d'une audition devant la commission budgétaire de la chambre des représentants à Washington, que « la croissance du PIB sera aux alentours de 3,5 % sur 2010 dans son ensemble et son rythme sera un peu plus rapide l'année prochaine ». Mais l'aspect le plus important dans les déclarations récentes du président de la réserve fédérale est le fait qu'il ait écarté, avant l'audition de mercredi, tout risque de récession nouvelle. De plus, le secteur privé était en train de prendre le relais des autorités pour tirer l'économie américaine. Ce qui devrait conforter davantage les investisseurs sur les perspectives de la reprise de l'économie américaine qui reste la locomotive de l'économie mondiale. Ce jour-là, le pétrole brut avait terminé à 74,38 dollars le baril, gagnant près de 2,39 dollars. Ce mouvement de hausse a aussi été soutenu par le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie, qui a revu à la hausse ses prévisions de la demande mondiale en pétrole pour l'année 2010, alors que dans son rapport mensuel du mois de mai, l'Opep n'a pas révisé sa prévision de hausse de la demande qui est restée stable à 0,95 million de barils par jour. Dans son rapport mensuel l'AIE a estimé que la demande mondiale de pétrole sera en légère hausse de 60 000 barils par jour. En 2010, la consommation mondiale de pétrole devrait être de 86,4 millions de barils par jour selon l'AIE. Pour l'Opep, la consommation mondiale de pétrole devrait être de 85,4 millions de barils par jour. Hier, à l'ouverture des marchés ,le brent était de 75,44 dollars le baril, tandis que le light sweet crude était à 74,90 dollars le baril. Un niveau qui est considéré comme bon par les pays producteurs, surtout que la moyenne, depuis le début de l'année, est supérieure à 75 dollars le baril.