Le cancer du sein est rarement évoqué chez la femme jeune et pourtant le service d'oncologie de l'hôpital Sœurs Bedj de la wilaya de Chlef accueille de nombreux cas de jeunes filles atteintes de cancer du sein. D'ailleurs, la majorité des cancers traités au niveau du service d'oncologie sont des cancers du sein, avec un taux de 40% des personnes atteintes de cancer divers. Le problème rencontré par les oncologues de la wilaya reste que les malades consultées sont non seulement atteintes de cancer du sein, mais dans un état très avancé. Le cancer du sein est suivi en seconde position du cancer colorectal et en troisième position, l'on note le cancer d'estomac et de la vessie. Mais pour les oncologues de l'hôpital cité, le cancer du sein est le plus répandu dans la wilaya. Selon les oncologues, la vie de ces cancéreux est brutalement chamboulée par des traitements très lourds. L'épreuve est d'autant plus éprouvante que les chimiothérapies mises en œuvre sont aussi fortes que le cancer est agressif avant 35 ans, comme le confirment les oncologues : "Chez les jeunes femmes, les cancers sont souvent plus agressifs. Parfois il y a plusieurs localisations dans le même sein et les grades, c'est-à-dire la potentialité d'évolutivité des tumeurs, sont aussi plus importants. Il s'agit souvent de cancer du sein de grade 2 ou 3, avec parfois malheureusement les ganglions touchés et parfois aussi avec des métastases". Des cancers dont la gravité vient souvent d'un diagnostic moins précoce que chez les femmes de plus de 50 ans qui bénéficient du dépistage systématique. "La clé du diagnostic précoce des cancers du sein est tout d'abord la sensibilisation des patientes à l'autopalpation, apprendre à chaque femme comment palper ses seins, tous les trois ou quatre mois, après les règles. Et en cas de persistance d'anomalie, consulter au plus vite, expliquent les oncologues.