Le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a lancé, dernièrement, une démarche en vue de l'amendement de la loi forestière, a-t-on appris, dimanche, à Aïn Témouchent, de la directrice de la mise en valeur des terres et la lutte contre la désertification à la direction générale des forêts (DGF). «Datant de 1984, la loi forestière doit être revue pour s'adapter aux conditions actuelles et donner des réponses claires aux contraintes rencontrées sur le terrain», a indiqué Zahra Ghazi, en marge d'une rencontre d'orientation régionale sur l'encadrement technique et la production d'arbres forestiers réunissant les forestiers des wilayas de l'Ouest à l'Institut technologique moyens agricoles spécialisé (ITMAS). Dans ce sens, cette responsable a cité, à titre d'exemple, «l'impossibilité, avec la loi actuelle, de créer des banques de semences pour préserver et exploiter à une large échelle ces graines, cela en l'absence d'un cadre juridique». Les participants à cette journée d'orientation ont soulevé cette problématique lors des débats. Concernant toujours l'aspect réglementaire, objet de la rencontre de ce dimanche à Aïn Témouchent, Mme Ghazi a estimé que la signature récente de deux arrêtés portant sur «l'encadrement technique du classement des peuplements porte graine (PPG)», et «de la production, du contrôle, du transport et de la commercialisation des semences et plants forestiers», insufflera «un nouvel élan aux actions de reboisement en prévision de l'achèvement du Plan national de reboisement (PNR)». Lancé en 2000, ce PNR a permis le reboisement de 800 000 ha sur un programme de 1,245 million ha, a-t-elle rappelé, précisant que l'évaluation en cours, à travers ce genre de rencontres, permettra de parachever les 400 000 hectares restants. La superficie forestière nationale atteint 4,2 millions ha, dont 40% sont composés de maquis, rappelle-t-on. Outre le reboisement, la DGF prend en charge, la préservation des bassins versants de plus de 54 barrages à travers le pays, la protection de la steppe et la régénération de l'alfa sur 2,6 millions d'hectares (programme 2010/2014) ainsi que la poursuite du programme Barrage vert. Lors de cette rencontre, les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité d'exploiter dans le cadre des programmes de reboisement les espèces dites économiques à l'instar du caroubier et du chêne-liège. Cette troisième rencontre faisant suite à celles d'Alger et Batna, en attendant, celle de Timimoun pour les wilayas du Sud, prévue le 3 mai prochain, sera suivie par des rencontres locales qui permettront aux conservateurs des forêts de transmettre les informations à leurs cadres, aux pépiniéristes et aux directions des services agricoles, a-t-on fait savoir. Selon la responsable de la DGF, une production annuelle de 69 millions de plants est assurée par 170 pépinières agréées.