Révision à la hausse des amendes en cas d'infraction au code de la route et révision du système des examens pour l'obtention du permis de conduire. Ce sont les principales solutions que compte apporter le ministère des Transports pour réduire le nombre de morts sur les routes algériennes. Lors de sa tournée dans la capitale à l'occasion du lancement de la campagne de sensibilisation contre les accidents de la route, le ministre des Transports, Boudjemaâ Talai a indiqué que son département ministériel prévoyait la révision du système des examens pour l'obtention du permis de conduire. «Nous devons améliorer la formation et moderniser les moyens (utilisés dans le cadre de ce dispositif). Nous devons aussi améliorer le système des examens (nécessaire à l'obtention du permis de conduire) et mettre en place une banque de données nationale contenant des informations en rapport avec les auto-écoles», poursuit le ministre. Il a également signalé que, chaque année, 1,7 million de personnes obtiennent leurs permis de conduire au moment où le total des examens est de 2,9 millions avec un taux de réussite d'environ 60%. Globalement, 6859 auto-écoles et 388 inspecteurs composent le dispositif national de formation, a fait savoir le ministre qui a appelé à déployer tous les efforts nécessaires pour mettre fin au «terrorisme de la route». Le nombre d'accidents de la circulation qui ne cesse de s'accroître d'année en année a poussé le gouvernement à réfléchir à des solutions durables. Il s'agit, annonce le ministre, de l'amendement de la loi 2009 sur la sécurité routière. Ainsi, les amendes seront revues à la hausse et des dispositions plus répressives seront mises en place. En effet, tout en évoquant la cause principale des accidents de la circulation, à savoir le conducteur, il dira que toute infraction routière sera suivie «d'une lourde sanction». Il fera savoir que 85 % des accidents sont causés par le conducteur. Cette loi est actuellement, informe-t-il, sur la table du gouvernement. «Nous programmerons ensuite sa sortie qui se fera certainement au courant de l'année de 2016.» Au même titre que le permis à point, il dira qu'il sera lui aussi opérationnel après l'amendement de la loi 2009. Le permis à point qui tarde à venir (annoncé pour janvier 2016 puis pour juin 2016), est en circulation au niveau des différents secteurs. Il sera aussi «présenté au gouvernement. Dès que nous aurons l'approbation, nous appliquerons immédiatement la loi», avertit le ministre.