Le ministre des Transports, Boudjemaa Talai a indiqué lundi à Alger que son département ministériel prévoyait la révision du système des examens pour l'obtention du permis de conduire. "Nous devons améliorer la formation et moderniser les moyens (utilisés dans le cadre de ce dispositif). Nous devons aussi améliorer le système des examens (nécessaire à l'obtention du permis de conduire) et mettre en place une banque de données nationale contenant des informations en rapport avec les auto-écoles", a indiqué M. Talai en marge du lancement d'une campagne de sensibilisation contre les accidents de la route. Intervenant au Centre national des permis de conduire (CENAPEC), il a précisé que la formation était un aspect d'autant plus important que 85% des accidents de la circulation sont causés par le facteur humain. Il a rappelé, dans ce contexte, les statistiques inquiétantes relatives aux accidents de la route: "Chaque année, nous déplorons 4.500 morts et plus de 55.000 blessés dont la prise en charge coûte l'équivalent de 1,35% du PIB". Il a également signalé que, chaque année, 1,7 million de personnes obtiennent leurs permis de conduire au moment où le total des examens est de 2,9 millions avec un taux de réussite d'environ 60%. Globalement, 6.859 auto-écoles et 388 inspecteurs composent le dispositif national de formation, a fait savoir le ministre qui a appelé à déployer tous les efforts nécessaires pour mettre fin au "terrorisme de la route". Dans le cadre de cette campagne de sensibilisation qui durera jusqu'à jeudi prochain sous le slogan "Conduire n'est pas un jeu", une convention a été signée, lundi, entre le CENAPEC et la Société nationale de transport routier (SNTR). En vertu de cet accord, la SNTR va apporter son expertise à ce centre afin d'améliorer la formation des chauffeurs de poids lourds. Une telle convention est motivée par l'augmentation inquiétante des accidents de la route causés par les poids lourds, expliquent des responsables du centre.