Depuis lundi matin, les bureaux de poste et les recettes communales des impôts à travers le territoire national sont pris d'assaut. Et pour cause, la commercialisation de la vignette automobile pour l'exercice 2016 a débuté ce 2 mai. Les propriétaires de véhicules de tourisme et de véhicules utilitaires craignent une pénurie de vignettes automobiles, comme c'est le cas chaque année. Les vignettes les plus demandées demeurent celles qui concernent les véhicules de tourisme et utilitaires d'une puissance pouvant atteindre jusqu'à 6 chevaux (CV). Ces vignettes sont proposées à 2000 DA pour les moins de 3 ans d'âge (contre 1500 DA auparavant), 1500 DA pour les 3 à 6 ans (contre 1000 DA), 1000 DA pour les 6 à 10 ans (contre 700 DA) et 500 DA pour les plus de 10 ans (contre 300 DA). Cette année, la vignette automobile a connu une hausse qui varie entre 15 et 40% par rapport à ce que les automobilistes avaient pour habitude de payer, introduite par la loi de finances 2016. Instaurée en Algérie depuis 1998 par la loi de finances complémentaire, et reconduite chaque année depuis, la vignette automobile a été mise en place pour soutenir, essentiellement, les communes dans l'entretien des réseaux routiers. Les automobilistes ont jusqu'au 2 juin pour s'en acquitter, faute de quoi, ils s'exposeront aux sanctions contenues dans les dispositions de la loi. L'administration fiscale tient à inviter les automobilistes à ne pas attendre le dernier moment pour s'acquitter de cette obligation légale et éviter ainsi les chaînes d'attente et les désagréments qui en résultent. Elle les appelle également à s'assurer du tarif légal de leur vignette avant son acquisition. Toute vignette non conforme au tarif légal entraîne le retrait de la carte d'immatriculation qui ne sera restituée qu'après présentation d'une vignette conforme majorée de 100%. Le défaut d'apposition de la vignette sur le pare-brise du véhicule donne lieu à l'application d'une amende fiscale égale à 50% du montant de la vignette.