L'Algérie qui a pris plusieurs mesures en vue d'augmenter la production en hydrocarbures projette de porter le volume des exportations vers les pays européens à 50 milliards de mètres cubes en 2016. Les exportations algériennes de gaz vers les pays de l'Union européenne devraient connaître une croissance de 15% dès cette année, a indiqué le vice-directeur du marketing de la compagnie nationale Sonatrach, cité par l'agence Reuters. Amorçant une hausse de ses livraisons depuis le dernier trimestre de 2015, l'Algérie a augmenté ses exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) vers les clients européens. Après un recul en 2015 pour se limiter à 45 milliards de mètres cubes, Sonatrach espère, selon le même responsable, porter les exportations à 50 milliards de mètre cubes cette année. Au cours des quatre premiers mois de l'année en cours, une croissance de 30% a été enregistrée. Cette hausse des volumes a permis de résorber la chute enregistrée à partir de 2013, sous l'effet de la crise, note ce responsable, grâce à l'entrée en service de nouveaux puits et l'augmentation de la production de puits existants. L'augmentation de la production nationale en hydrocarbures sera progressive, avait prévu le ministre de l'Energie, Salah Khebri. Elle devrait atteindre 241 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2020 grâce aux grands investissements inscrits dans l'actuel quinquennat dépassant 73 milliards de dollars. Sur le plan commercial, plusieurs contrats de livraison avec des pays comme l'Espagne, la France ou l'Italie arrivent à leur terme durant la période 2019-2021. «La production du pétrole devra atteindre 197 millions TEP en 2016, 210 millions TEP en 2017, 215 millions TEP en 2018, 225 millions TEP en 2019 et 241 millions TEP en 2020», selon le ministre. Ainsi, Sonatrach entre dans une phase de négociations avec ces pays, avance l'agence. Le responsable de la compagnie affirme, dans ce sens, que l'Algérie est en mesure de répondre à la demande de l'Union européenne (UE), même sur le long terme. Sans perdre de vue la question des prix qu'ils veulent ramener à la baisse, les gouvernements des pays de l'UE cherchent à diversifier leurs sources d'approvisionnement, afin d'éviter une trop grande dépendance à l'égard du gaz russe. Selon l'Agence américaine d'information en énergie, le potentiel gazier de l'Algérie reste important en dépit du recul de la production dû au report de quelques projets. L'Algérie détient la 11e place mondiale en termes de réserves de gaz naturel conventionnel et occupe le 3e rang mondial en termes des réserves de gaz de schiste techniquement récupérables.