Un colloque international sur la culture africaine se tiendra les 14,15 et 16 mai à la Bibliothèque nationale d'Algérie (salle Lakhdar-Essaihi) à Alger. L'événement «La représentation de l'histoire dans les arts et les littératures africaines» est organisé par l'Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel en collaboration avec Benaouda Lebdai, spécialiste de littérature africaine coloniale et post-coloniale anglophone et francophone. «Les arts et les littératures du continent africain ont intégré dans leurs créations respectives les événements historiques qui ont marqué les sociétés et les peuples. Ces créations littéraires et artistiques africaines ou d'origine africaine confirment avec force l'omniprésence persistante de l'Histoire dans les discours narratifs et dans les arts. L'Histoire étant partie prenante des récits de fiction et des arts en Afrique et dans sa diaspora, ce colloque international se donne comme sujet de réflexion ce rapport étroit entre les deux, afin d'analyser les périodes historiques présentes dans les arts et leur prise en charge par les écrivains et les artistes africains, est-il mentionné dans le communiqué. C'est l'interaction de l'Histoire, de la vie et des arts que ce colloque se propose d'aborder pour mettre en avant le rôle critique et salvateur des romanciers et des artistes d'Afrique et de la diaspora. Pour ce faire, un programme riche et touchant à toutes les variantes du thème du colloque qui sera animé par des professeurs, chercheurs, écrivains, cinéastes et autres dramaturges autour de débats et projections de films a été tracé. On citera la conférence sur l'«Histoire et littérature africaine» qu'animera Benaouda Lebdai, le premier jour du colloque, à savoir le samedi 14 mai. Durant cette première journée, le public aura droit aux conférences, lectures et autres ateliers, notamment sur «Les romans africains de la post-indépendance et la transfiguration de l'histoire, par Marie-Françoise Chitour». Le côté histoire et écriture de cette conférence sera animé par Abdelkader Djemai. Afifa Brerhri a choisi le thème «Ecritures de l'histoire et impact sur les formes esthétiques» et une conférence sur «L'histoire convoquée contre l'histoire» sera donnée par le dramaturge Arezki Mellal. L'artiste peintre Farid Benyaa donnera, quant à lui, une communication sur «Les Algériennes, sources du futur». Cette première journée s'achèvera à 19h par la projection en avant-première du film d'animation «Tales of Africa» de Djilali Beskri. Le lendemain, le colloque se poursuivra avec d'autres conférences, notamment «La représentation du génocide rwandais dans Murambi» ; «Le livre des ossements, la fiction au service de l'Histoire» sera animé par Rim Mouloudj, «L'Histoire dans l'édition algérienne» par Nouara Hocine (éditrice), «L'Histoire dans le roman et son ambivalence entre le réel et la fiction» par Nadia Sebkhi (romancière et éditrice d'une revue littéraire). La journée sera également marquée par la projection du film de Tariq Teguia. Roma wella n'touma. Sabrina Yebdri viendra quant à elle parler de la «Situation du personnage entre roman et cinéma» dans Ce que le jour doit à la nuit, à travers l'Histoire racontée : réalité ou fiction, et enfin le cinéaste Djilali Beskri abordera «Le cinéma d'animation : un outil de restitution de l'histoire par l'art». En tout, huit séances avec sept axes de réflexion seront abordées durant ces trois jours de colloque. Pour ce qui est du dernier jour, il verra la participation d'une autre pléiade d'interventions toutes aussi riches que diversifiées.