Le nouveau gouvernement libyen a exprimé sa volonté de discuter avec la communauté internationale sur les moyens de soutien qu'elle pourra fournir à la Libye en matière d'armement, de renseignement et d'autres formes d'appui pour combattre Daech qui a mené des attaques jeudi à Misrata, tuant huit personnes, dont des éléments des forces de sécurité, et blessé près de 110 autres. Le gouvernement a demandé à tous les groupes armés de s'abstenir d'agir sans son feu vert, à l'exception d'opérations de légitime défense. Après l'attaque de Daech jeudi contre un point de contrôle à Abou Grein, près de Misrata, le conseil municipal a immédiatement pris contact avec le gouvernement l'exhortant à assumer ses responsabilités en tant que commandant suprême de l'armée, a indiqué Oussama Badi, porte-parole du conseil municipal. Le gouvernement a précisé qu'il mettrait en place un commandement pour organiser et coordonner la lutte contre Daech sur l'ensemble du territoire libyen. La Libye a été livrée aux milices armées depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis fin mars, le gouvernement dirigé par Fayez al-Sarraj, soutenu par l'ONU, tente d'instaurer son autorité. Mais dans l'est, une autorité parallèle est encore en place avec des forces armées qui lui sont loyales, notamment sous le commandement du général Khalifa Haftar. Les attaques menées par Daech sont une dure épreuve pour le nouveau gouvernement. Des pays souhaitent une solution pacifique et politique au chaos libyen, tandis que d'autres tentent d'imposer au nouveau gouvernement l'appel à l'ingérence militaire contre Daech. L'implication de l'Otan et de la France en 2011 en Libye a créé le chaos dans ce pays et bénéficié à Daech et d'autres organisations terroristes. L'Algérie, qui s'était exprimé contre cette ingérence, ne souhaite pas la répétition de ce scénario. L'Algérie opte pour l'aide au gouvernement libyen pour combattre Daech, après une réconciliation entre les différentes milices existantes dans ce pays.