Pas moins de 99 000 nouvelles places pédagogiques et plus de 55 000 lits devraient être réceptionnés lors de la prochaine rentrée universitaire. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, vient d'annoncer, lors de son passage devant la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de l'APN, que pas moins de 99 000 nouvelles places pédagogiques et plus de 55 000 lits devraient être réceptionnés lors de la prochaine rentrée universitaire. Selon le ministre, ces nouvelles réalisations visent à «répondre au nombre important d'inscrits et de candidats au baccalauréat». Déjà, lors de la conférence nationale de l'université qu'il avait organisée en janvier, un programme d'action du secteur à court et moyen termes avait été initié par le même ministère. Ce programme vise, selon Hadjar, à «promouvoir le système de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour le mettre au diapason des normes internationales et d'un enseignement de qualité», a souligné le ministre, tout en ajoutant que la stratégie actuelle du secteur englobe des actions de développement et de réforme et des mesures de soutien, a-t-il poursuivi. Faut-il donc parler de chiffres et de stratégie quand on sait qu'aucune université algérienne n'a figuré en 2015 parmi les 1000 meilleures universités dans le monde, classement publié par le Centre mondial du classement des universités (CWUR) ? Faut-il se féliciter des réalisations en termes d'infrastructures et de nombre d'inscrits alors que seule l'université de Constantine, sur 73 établissements universitaires algériens, s'est classée à la 28e place au niveau… africain et la 2256e au niveau mondial, selon le classement du site spécialisé dans l'évaluation de la visibilité des universités Webotmetrics Ranking of world universities ?» Pour revenir aux déclarations du ministre, ce dernier fait état des efforts déployés et qui ont comme objectifs le soutien et l'extension du réseau universitaire et la consolidation du cadre pédagogique et scientifique des points de vue qualité et quantité, dans le cadre du plan scientifique définissant la carte universitaire. Le plan englobe des structures pédagogiques, de services et d'autres espaces notamment des bibliothèques, des centres de recherche, des sources d'information, des laboratoires d'enseignement des langues et des espaces d'accompagnement pédagogique de l'étudiant, outre l'aménagement d'espaces universitaires de rencontre et des clubs d'enseignants et d'étudiants. Il s'agit également de l'amélioration pédagogique et de l'encadrement scientifique en vue de hisser les facultés intellectuelles des diplômés universitaires, outre le développement de la formation des formateurs en doctorat et la correction des lacunes, a précisé le ministre. Le plan vise à soutenir les enseignants et à assurer leur participation aux manifestations scientifiques nationales et internationales, outre le renforcement de la contribution des compétences scientifiques établies à l'étranger dans l'effort national de recherche scientifique, a-t-il estimé. Gageons que toutes ces reformes et tous ces plans annoncés par les pouvoirs publics aboutiront, un jour, à élever le niveau de l'enseignement universitaire et à hisser l'université algérienne au niveau mondial.