La généralisation de la facturation dans toutes les transactions commerciales reste un problème majeur en Algérie. Le chiffre d'affaires dissimulé de transactions commerciales sans factures a atteint plus de 24 milliards de dinars durant le 1er trimestre 2016. Une forte hausse a été enregistrée par rapport à la même période de l'année dernière pour atteindre 9,6%, selon les services de contrôle du ministère du Commerce. Un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur comparativement aux années précédentes. En 2015, le chiffre d'affaires dissimulé de transactions commerciales sans factures avait atteint plus de 64 milliards DA, en hausse de près de 10% par rapport à 2014. Malgré les différentes opérations menées par le ministère du Commerce pour assainir le secteur commercial, nombreux sont les commerces de gros et de détail qui exercent sans registre et n'établissent pas de factures. L'usage du chèque est également évité par de nombreux commerçants et même des PME et importateurs. Entre 2010 et 2015, les services du ministère du Commerce avaient décelé des transactions commerciales non facturées pour une valeur de plus de 270 milliards de dinars. Par ailleurs, environ 2300 infractions liées au défaut de facturation ont été constatées durant les trois premiers mois de l'année 2016, soit 7,2% du total des principales infractions enregistrées suite à des opérations de contrôle des pratiques commerciales, selon le bilan de l'activité du contrôle économique et de la répression des fraudes. Les 380 272 interventions menées par les services de contrôle ont conduit à la constatation de 48 043 infractions à la loyauté et à la transparence des pratiques commerciales ainsi qu'aux règles relatives à la conformité et à la sécurité des produits et services. Les opérations de contrôle ont également conduit à l'établissement de 42 608 procès-verbaux à l'encontre des contrevenants, à la proposition de fermeture de 4170 locaux commerciaux et à la saisie de marchandises pour une valeur de 3,2 milliards DA.