Le ministre de l'Industrie et des Mines Abdesselam Bouchouareb a appelé hier les hommes d'affaires et les représentants iraniens du secteur économique à investir davantage en Algérie. S'exprimant à l'ouverture des travaux du 2e Forum d'affaires algéro-iranien, il a mis en exergue les grandes opportunités d'investissement dans plusieurs domaines, en indiquant que l'Algérie recèle d'importantes potentialités, notamment ses ressources naturelles et humaines et ses infrastructures de base. Il s'agissait d'autant d'atouts, a-t-il dit, «qui lui permettent d'asseoir les bases d'une industrie d'exportation vers les marchés de la région, l'Afrique, le Canada et l'Europe». Appuyant ses dires, le ministre a cité le projet de loi sur l'investissement qui sera présenté prochainement à l'Assemblée populaire nationale, la promulgation de nouvelles législations pour drainer l'investissement et accroître la compétitivité de l'économie, l'amorce d'une nouvelle stratégie industrielle et minière et le lancement d'un grand nombre de projets. Bouchouareb a d'emblée exprimé son désir de renforcer le partenariat entre l'Algérie et l'Iran en indiquant que «notre pays est pleinement disposé à établir un partenariat effectif dans les domaines où les deux pays recèlent des atouts d'excellence, à l'instar de l'industrie mécanique, le textile, les matériaux de construction, l'industrie électronique et la sidérurgie». L'hôte de l'Iran n'a pas manqué d'appeler au rapprochement des petites et moyennes entreprises des deux pays, précisant que l'industrie constituait l'un des secteurs ayant jeté les premières bases de la coopération entre les deux pays à travers le cadre institutionnel instauré depuis la signature de l'accord de coopération industrielle en 2003. Cet accord a permis, a-t-il ajouté, la création de la commission de coopération industrielle entre les deux pays, relancée à la faveur de la tenue de ce forum après quelques années de gel. Pour la relance de l'investissement et des échanges entre l'Algérie et l'Iran, le ministre a relevé que «les deux parties œuvrent à faire de cette commission un mécanisme efficace». Il a notamment cité le mémorandum d'entente relatif à l'investissement entre les agences chargées du développement de l'investissement entre les deux pays, appelant à les concrétiser sur le terrain. Selon lui, l'Iran pourrait, de son côté, constituer pour les produits algériens une passerelle vers les marchés asiatiques. Le ministre a, par ailleurs, évoqué les réformes inscrites par l'Algérie en vue de créer un climat attractif pour les investissements extérieurs et diversifier son économie. Plusieurs responsables et hommes d'affaires iraniens ont exprimé leur grande volonté que leur pays était disposé à accompagner l'Algérie dans le processus de diversification de son économie, notamment dans les secteurs de l'industrie et des mines, de l'agriculture, de l'industrie mécanique et de l'habitat. Le président de la Chambre de commerce iranienne Mohsen Jalalpour a souligné la disposition de la partie iranienne à mettre son expérience dans ce domaine au profit de l'Algérie par l'envoi d'experts en vue de définir les projets bilatéraux qui peuvent faire l'objet de partenariat. Pour sa part, le vice-ministre iranien de l'Industrie, des Mines et du Commerce, Valiollah Afkhami-Rad, a également précisé que son pays aspirait au développement et à la promotion de ses relations commerciales et économiques avec l'Algérie dans le cadre de sa stratégie d'ouverture sur le continent africain.