Le débrayage des conducteurs de train et contrôleurs de la Société nationale des transports ferroviaires, observé depuis plus de six jours au niveau national, a pris fin hier. Les discussions entamées depuis le début de la grève entre les responsables de la société et les grévistes, en vue de trouver un terrain d'entente, ont apparemment donné leurs fruits. Les syndicats ont exprimé d'emblée leur pleine satisfaction quant à la prise en charge de leur plateforme de revendications par leur direction. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, Sid Abdelkader, secrétaire général du syndicat des conducteurs de train, a affirmé que «leur principale revendication portant sur la régularisation de tous les agents diplômés technicien supérieur par une nouvelle classification a été acquise». Alors que le secrétaire général de la Fédération nationale des cheminots (FNC), Abdessalam Albane, a assuré il y a deux jours que les négociations menées avec les conducteurs grévistes et leurs représentants étaient dans l'impasse du fait de leur attachement à des revendications qui ne peuvent être satisfaites par la SNTF dans l'immédiat. Le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah, a indiqué, dans une déclaration au Temps d'Algérie, que «le trafic ferroviaire a repris complètement au niveau national après plus d'une semaine de débrayage». Il dira dans ce sens que «cette grève, enclenchée soudainement depuis le 8 mai à travers les différentes gares du pays par les conducteurs de train, a pris fin en vertu d'un accord conclu avec les travailleurs lundi soir». Et de poursuivre : «La SNTF s'engage à ce que le problème des agents titulaires de diplôme de TS sera examiné, étudié et régularisé, dans le cadre de l'étude attribuée à un bureau d'études externe récemment engagé en date du 12 mai 2016, conformément au protocole d'accord signé le 8 mai 2016.» Quant au délai de concrétisation de cette revendication, il a précisé que «celui-ci sera communiqué dans 15 jours, après les résultats de l'étude qui sera menée par le bureau d'études». Le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah, a déclaré hier que l'entreprise a enregistré, depuis le début de la grève, des pertes allant de 10 à 11 millions DA par jour, soit un total de plus de 80 millions de dinars, regrettant que ce mouvement de protestation a terni l'image de l'entreprise devant ses fidèles clients. La SNTF, a-t-il dit, «a subi aussi un dommage moral qui relève d'une atteinte à sa notoriété en tant qu'entreprise responsable, sérieuse et soucieuse d'offrir un service de qualité à ses clients». Il espère que ce genre d'action ne se reproduira pas à l'avenir. Face à cette situation, la direction générale promet d'appliquer le règlement intérieur afin que l'entreprise ne reste pas otage des mouvements de grève anarchiques.