L'espoir de voir enfin réglée la situation de l'APC de Tazmalt, dans la wilaya de Bejaïa, dont le fonctionnement est bloqué depuis plus de sept mois s'amenuise. Après avoir fait appel aux pouvoirs publics en présentant tous les arguments en faveur d'une dissolution de l'APC ou d'une suspension du maire, Smail Mira en l'occurrence, l'opposition majoritaire au sein de cette assemblée se tourne vers les formations politiques représentées localement en vue de les soutenir dans leur entreprise de casser l'hégémonie de Smail Mira sur la commune. Une coalition composée de cinq partis politiques, à savoir le FFS, le RCD, le RND, le FLN et Ahd 54 emboîte donc le pas aux élus frondeurs et demandent l'application du décret récemment paru au journal officiel portant renouvellement des APC après dissolution. Dans une lettre datée du 13 mai et adressée au wali, au ministre de l'Intérieur ainsi qu'au président de l'APW, cette alliance exige l'application des textes en vigueur, notamment le décret exécutif 16/04 du 21 mars 2016, afin de " mettre un terme aux tentatives de déstabilisation et de provocations de toutes sortes ", expliquent les signataires. Ils soupçonnent des cercles proches " nostalgiques " du maire d'œuvrer pour maintenir ce dernier à la tête de cette importante APC de la wilaya. Il faut dire que les proches du président de l'APC, aussitôt l'imminence de la dissolution des APC bloquées annoncée, se sont laissés aller à un travail de manipulation de l'opinion locale par une rumeur donnant Smail Mira candidat en qualité de DEC à sa propre succession. Côté officiel, on ne montre aucun signe allant dans le sens d'un règlement rapide du conflit. Même si le chef de la daïra a entamé des consultations en vue de confier la gestion des affaires courantes de la commune jusqu'aux prochaines élections locales qui auront lieu dans un peu plus d'une année, rien n'indique pour autant que son choix est définitivement fixé. Nous avons tenté d'en savoir plus avec le responsable de la daïra, mais celui-ci " est en réunion ", a indiqué sa secrétaire au Temps d'Algérie.