En visite en Algérie, le président de l'Association d'amitié Algérie-France Jean-Pierre Chevènement a été reçu hier par le président du Forum des chefs d'entreprise Ali Haddad. L'ancien ministre français a tenu à cette occasion à minimiser la polémique suscitée par le tweet de Manuel Valls dans lequel on voit le président Bouteflika très fatigué. Il s'agit, selon lui, d'une «maladresse venant d'exécutants d'un gouvernement qui est dépassé», mais dans les proportions sont énormes. En fin analyste, Chevènement explique cela par l'explosion des moyens d'informations, télévisions et chaînes de radio, ainsi que l'internet qui créent, selon lui, un «bruitage permanent» et provoquent des «commentaires». «Finalement, l'évènement ce n'est pas le fait qui est minuscule. Ce sont les maladresses liées aux exécutants des services de communications. Les commentaires, étant très nombreux, se reproduisent les uns après les autres. Et les hommes politiques adorent les petites phrases», a-t-il également expliqué après les effets provoqués par ce tweet qui a été dénoncé à Alger par de hauts responsables et des personnalités politiques nationales. «Malgré ces déclarations de part et d'autre, les fondamentaux de la relation algéro-française sont là. La France a besoin de l'Algérie et inversement l'Algérie a besoin de la France. Nous pouvons inventer des politiques communes de développement dans beaucoup de domaines», a-t-il plaidé, rappelant que «les résultats ont été très positifs. Il ne faut pas l'oublier». De son côté, le président du FCE, Ali Haddad, a tenu à saluer le président de l'association d'amitié Algérie-France, notamment pour sa contribution à la fondation d'une relation profonde entre les deux pays. «Nous avons tenu une séance de travail pour évoquer les moyens de la renforcer et de développer un tissu industriel entre les deux pays. Nous traversons une période économique difficile. Donc, nous avons besoin de l'apport de la diaspora algérienne qui est de 5 millions de personnes. Et nous souhaitons aller ensemble avec les partenaires français», a soutenu Ali Haddad. Et de préciser que le souhait du FCE est celui de renforcer le tissu industriel algérien et de le diversifier hors secteur hydrocarbure, citant les domaines de l'agriculture, de la pharmacie et l'automobile. «Nous comptons sur nos amis français pour pouvoir investir l'Afrique», a appuyé le président du Forum des chefs d'entreprise persuadé que les patrons français ont pignon sur rue en la matière. Jean-Pierre Chevènement est attentif à cette attente en reconnaissant que la baisse des prix du pétrole impose à l'Algérie une nouvelle vision économique, une vision impliquant le partenariat avec des pays comme la France.