L'heure des bilans a sonné à l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej). Depuis sa création en 1996, plusieurs postes ont été créés mais les prêts accordés aux jeunes bénéficiaires sont loin d'être remboursés à temps. Les jeunes qui n'ont pas respecté leurs engagements seront poursuivis devant les tribunaux. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a coupé court aux rumeurs annonçant l'effacement des crédits octroyés aux jeunes dans le cadre de ce dispositif en indiquant en des termes clairs que «la loi s'appliquera sur tout le monde». S'exprimant jeudi à Alger en marge de l'inauguration de la 6e édition du Salon national de l'emploi, le ministre n'a pas mâché ses mots en qualifiant ces jeunes entrepreneurs de «malintentionnés». Et d'ajouter que «les jeunes bénéficiaires étaient informés des clauses des contrats signés pour la création de leurs micro-entreprises avec l'Ansej et les banques». Appuyant ses dires, le premier responsable du secteur a relevé que «80 % des entreprises sont en train de rembourser. Ce qui est déjà un taux important». Tout en précisant qu'actuellement, il y a entre 10 et 15% d'entreprises qui ont des difficultés à rembourser et qui sont accompagnées à nouveau par l'Ansej et la Cnac pour les aider à dépasser cette phase difficile. S'agissant du Salon de l'emploi, Mohamed El Ghazi a indiqué qu'«il se tient au même moment dans 47 wilayas et qu'il était la preuve de l'efficience des dispositifs de création de micro-entreprises, contrairement à ce qui se dit ici et là». Et de poursuivre qu'«il y a ceux qui veulent saborder l'expérience de l'Ansej en disant que rien n'a été fait et que les autorités font cela juste pour calmer les jeunes». «Les micro-entreprises créées par le biais des dispositifs Ansej et Cnac sont devenues des outils du développement économique et de création de l'emploi», a-t-il estimé. Interrogé sur le taux de chômage qui a atteint les 11% en 2015, le ministre a expliqué qu'«une crise économique traverse le monde entier et l'Algérie n'est pas à l'abri». Et d'assurer que «stabiliser le taux de chômage à 11% et essayer de le baisser en 2017 selon les prévisions élaborées, constituait une gageure importante. L'essentiel est qu'il n'y ait pas encore d'hémorragie de chômage qui soit déclarée, soutenant que l'Algérie est dans la moyenne des statistiques admises par le Bureau international du travail (BIT)». La 6e édition de ce Salon, qui s'étalera jusqu'au 22 mai, est organisée sous le thème «La micro-entreprise, instrument de diversification de l'économie nationale». La manifestation est marquée par la participation de 2458 micro-entreprises créées dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac au niveau national. Elle se présente comme une occasion de vulgariser et de valoriser les dispositifs de promotion de l'emploi.