D'anciens rebelles du sud pétrolier du Nigeria ont promis de ne pas reprendre les opérations violentes et se sont distanciés d'un nouveau groupe qui a revendiqué une récente vague d'attaques d'installations pétrolières. Le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND) assure avoir décidé de continuer à respecter le cessez-le-feu unilatéral contre les intérêts économiques clés de l'Etat nigérian. Le MEND, qui militait pour une meilleure répartition des ressources en hydrocarbures, a mené de nombreuses attaques contre des installations pétrolières et des enlèvements de travailleurs du secteur au début des années 2000, jusqu'à l'introduction en 2009 par le gouvernement d'un programme d'amnistie. Le MEND, resté depuis largement inactif, dit estimer que le président Muhammadu Buhari, qui achève fin mai sa première année au pouvoir, mérite plus de temps pour stabiliser le pays. Des assaillants ont attaqué des installations exploitées par le géant anglo-néerlandais Royal Dutch Shell et le groupe américain Chevron, réduisant la production pétrolière de la première économie d'Afrique. Une filiale de l'Italien ENI a également été ciblée. Le NDA, qui menace de poursuivre ses attaques, a conseillé aux groupes étrangers de quitter la région. Le président Buhari a ordonné le renforcement de la sécurité autour des installations pétrolières du sud du Nigeria, estimant que les attaques menaçaient l'économie nationale. Le MEND souligne dans son texte qu'il condamne et se dissocie des actions du NDA, suggérant que le groupe pourrait être un outil de certains éléments pour déstabiliser le gouvernement actuel.