Le déficit commercial de l'Algérie ne cesse de se creuser pour atteindre 7,632 milliards de dollars au cours des quatre premiers mois de l'année 2016, contre 5,624 milliards de dollars à la même période de 2015. Selon les données du Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis), ce déficit a enregistré une hausse de 35,7%. En recul de 38,4%, les exportations ont nettement baissé à 7,545 milliards de dollars durant les quatre premiers mois de 2016, contre 12,243 milliards de dollars sur la même période de 2015. Les importations se sont également réduites mais à un moindre rythme, en s'établissant à 15,177 milliards de dollars, contre 17,867 milliards de dollars, en baisse de 15,06%, précise le Cnis, cité par l'APS. Les hydrocarbures continuent de représenter l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger pour une part de 92,8% du volume global des exportations, avec un montant de 7,002 milliards de dollars durant les quatre premiers mois de 2016, contre 11,537 milliards de dollars à la même période de 2015, soit un recul de 39,31%. Les exportations hors hydrocarbures, qui ont représenté 7,2% du montant global des exportations, ont diminué à 543 millions de dollars, en baisse de 23,1% par rapport aux quatre premiers mois de 2015. Entre les deux périodes de comparaison, les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 407 millions de dollars (contre 558 millions de dollars), des biens alimentaires avec 96 millions de dollars (contre 104 millions de dollars), des produits bruts avec 20 millions de dollars (contre 33 millions de dollars), des biens d'équipement industriels avec 15 millions de dollars (contre 7 millions de dollars) et des biens de consommation non alimentaires avec 5 millions de dollars (contre 4 millions de dollars). Pour ce qui est des importations, tous les groupes de produits ont reculé durant les quatre premiers mois de 2016. Les produits alimentaires ont nettement baissé de 22,7%, pour passer à 2,616 milliards de dollars, les biens d'équipement à 5,307 milliards de dollars (-15,76%), les biens destinés à l'outil de production à 4,683 milliards de dollars (-11,91%) et les biens de consommation non alimentaires à 2,571 mds (-10,32%). En recul de 17%, le règlement cash reste le moyen privilégié puisque sur les 15,177 milliards de dollars d'importations enregistrées, un montant de 8,738 milliards de dollars a été payé cash, soit 57,57% du total. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 38% pour un montant de 5,767 milliards de dollars, en baisse de 15,6%, alors que le reste des importations a été réalisé par le recours à d'autres moyens de paiement.