Au moins 121 personnes, la quasi-totalité des civils, ont péri hier dans des attentats ayant frappé des villes fiefs du régime syrien et revendiqués par Daech, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les attentats, cinq attaques suicide et deux voitures piégées, d'après cette ONG, ont été menés à Tartous et Jablé, deux villes côtières dans l'ouest de la Syrie et qui sont à majorité alaouite, communauté minoritaire à laquelle appartient le président Bachar al Assad. «Des attaques menées par des combattants de l'Etat islamique ont frappé des rassemblements d'alaouites dans les villes de Tartous et de Jablé sur la côte syrienne», d'après l'agence Amaq de Daech. La télévision syrienne a, quant à elle, montré plusieurs voitures et bus carbonisés et des amas de ferraille. D'après l'OSDH, trois kamikazes qui se sont fait exploser dans une station de bus, près de la direction de l'électricité et à l'entrée d'un hôpital ont fait 73 morts à Jablé, tandis qu'à Tartous, 48 personnes ont péri dans une attaque à la voiture piégée qui a explosé également dans une station de bus suivie de deux attentats suicide au même endroit. L'agence officielle syrienne Sana donne de son côté 78 morts dans les deux villes. D'après la police locale, il s'agit de quatre attentats à la voiture piégée et de trois attentats suicide. Daech n'a pas de présence connue sur la côte syrienne, contrairement à son rival le Front Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, qui combat le régime dans la province de Lattaquié, d'après le journal français Le Parisien. Le gouvernement syrien, aidé par l'armée russe, lutte contre les organisations terroristes, Daech et Front Al Nosra depuis 2011. Leurs criminels, aidés, financés et soutenus par certains pays du Golfe, redoublent de férocité depuis le lancement des négociations engageant le gouvernement et l'opposition dite «modérée» et l'instauration d'une trêve. Daech et Front Al Nosra, classées organisations terroristes par le Conseil de sécurité de l'ONU, ne sont pas concernés par les négociaitions ni par la trêve. En perpétrant des tueries comme celles d'hier, ces organisations et les pays qui les soutiennent tentent de mettre en échec les négociations et la trêve et empêcher l'instauration de la paix en Syrie. Djeich el islam, une des organisations extrémistes, est clairement soutenue par l'Arabie saoudite pour tenter d'obtenir le départ de Bachar al Assad, en contradiction avec la légalité internationale. L'armée cible Daech L'armée de l'air syrienne continue ses raids contre des terroristes de Daech près du champ pétrolier de Chaer dans la banlieue est de Homs. Une source militaire a indiqué à l'agence Sana que l'armée de l'air avait mené des raids contre des rassemblements des terroristes de Daech à l'entour du champ, ce qui avait causé la destruction de QG et de positions des terroristes. A Deir Ezzor, l'armée de l'air arabe syrienne a détruit des QG des terroristes de Daech et neutralisé un certain nombre parmi eux au sud-ouest de l'aéroport de Deir Ezzor. A Daraa al Balad, une unité de l'armée a détruit un QG des terroristes à l'est du quartier Manchieh et porté des frappes contre leurs rassemblements et leurs fortifications à l'ouest de Jomrok Qadim, à l'est du rond-point de Kark et au camp Nazihine. La Syrie, aidée par l'armée russe, lute contre les organisations extrémistes Daech et Al Qaïda. Les triomphes enregistrés dans cette lutte sont illustrés par la reprise de la province historique Palmyre. Les extrémistes, soutenus par certains pays, excellent en lacheté s'en prenant principalement aux civils.