Saisissant l'occasion de l'inauguration du siège du consulat d'Algérie à Créteil, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a annoncé la prorogation de la mesure «exceptionnelle» permettant aux Algériens qui n'ont pas encore leur passeport biométrique d'entrer au pays en présentant la carte nationale d'identité. Tout en rappelant que cette mesure revêt un cachet «exceptionnel» et donc pas «permanente», il expliquera que «le gouvernement a été appelé à prendre, dans des conditions particulières, la décision de permettre aux compatriotes, qui n'ont pas encore leur passeport biométrique, s'ils disposent d'un autre passeport d'une autre nationalité, de pouvoir entrer en Algérie sur la base du passeport étranger et de la carte d'identité nationale». La prorogation de la mesure, a-t-il tenu à préciser, sera «de courte durée» et bénéficiera surtout à ceux qui souhaitent passer le Ramadhan au pays. Lors de la cérémonie d'inauguration officielle du nouveau siège du consulat à Créteil (Val-de-Marne), d'une superficie de 3500 m2, Lamamra a été interpellé par les citoyens. «Nous sommes bien accueillis, c'est fluide, il n'y a pas de problème et les choses se déroulent convenablement», lui a confié une concitoyenne qui attendait son tour pour déposer son dossier de passeport. Selon la présentation distribuée à la presse, l'inauguration du nouveau siège s'inscrit «dans le cadre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, consistant en l'amélioration de la prise en charge de la communauté nationale à l'étranger» qui prévoit «l'assouplissement des procédures consulaires, l'amélioration des conditions d'accueil et le renforcement de la protection consulaire et judiciaire». De conception moderne, le nouveau siège, très fonctionnel, offre aux membres de la communauté nationale un cadre agréable et sont accueillis dans d'excellentes conditions, comme a pu le constater le ministre d'Etat qui a longuement, au cours de sa visite des services, discuté avec des membres de la communauté algérienne. Trop exigu, l'ancien siège n'offrait ni les conditions d'accueil convenables ni les conditions de travail pour le personnel dans les départements français de Nièvre (58), Seine et Marne (77), Yonne (89), Essonne (91), Val de Marne (94). Cette situation avait engendré, il y a quelque temps, beaucoup de retard dans le traitement des passeports biométriques des citoyens algériens. Il faut signaler que l'ouverture de ce nouveau siège intervient après ceux acquis récemment à Grenoble, Nanterre et Strasbourg, dans l'attente d'autres projets similaires, notamment celui du consulat général de Paris qui devra quitter l'actuel siège (rue d'Argentine, Paris 16) pour Nation (Paris 11).