Interrogé sur Europe 1 mercredi matin, Benoit Hamon, député PS, a soutenu Karim Benzema, qui a affirmé que «Deschamps a cédé sous la pression d'une partie raciste de la France». Déballage dans la presse, indignation populaire et même accusation politique. Karim Benzema, depuis son confort madrilène, se souviendra assurément du traitement qui lui a été réservé en France lors de l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena à l'automne dernier. «Deschamps a cédé sous la pression d'une partie raciste de la France», a-t-il regretté dans Marca, ce mercredi, alors que l'équipe de France se prépare sans lui pour l'Euro 2016. Les déclarations de l'attaquant ne manquent pas de relancer la polémique. Benoit Hamon, député PS des Yvelines, a apporté son soutien à «KB9». «Je pense que Benzema a raison de dire que nous sommes dans un pays où le racisme augmente, où beaucoup de Français, quand on leur demandait si Benzema devait être sélectionné ou pas, disaient "non" parce qu'il avait une tête d'arabe. Et ça faisait plaisir à beaucoup de Français qu'il ne soit pas sélectionné pour ça. Cela se traduit par des résultats exceptionnellement haut du Front national», a-t-il affirmé sur Europe 1, mercredi matin. Les boucs émissaires ont toujours la même tête Celui qui a été ministre de Jean-Marc Ayrault puis de Manuel Valls précise ses propos : «Je pense que Benzema dit qu'aujourd'hui il y a un climat qui amène beaucoup de Français à se choisir un bouc émissaire. Et les boucs émissaires ont toujours la même tête». Hamon, passionné de football, tient d'ailleurs à préciser que Didier Deschamps et Noël Le Graët, «qui a toujours soutenu Benzema», ne sont pas racistes.