Mohamed Loukal a été installé officiellement jeudi comme nouveau Gouverneur de la Banque d'Algérie, en remplacement de Mohamed Laksaci, qui a été limogé par le président de la République lors de la réunion du Conseil des ministres mardi dernier. La cérémonie d'installation, qui s'est déroulée au siège central de la Banque centrale à Alger, a été retransmise par la Télévision nationale, où on voit le nouveau gouverneur désigné pour occuper cette fonction content de cette mission qui lui a été confiée par le chef de l'Etat. Avant de prendre ses nouvelles fonctions à la tête de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal occupait le poste de Pdg de la Banque extérieure d'Algérie (BEA). Il sera désormais responsable de la direction, de l'administration et de la surveillance de la Banque d'Algérie. Il présidera le conseil d'administration, soutenu par deux censeurs. Notons que le conseil d'administration est composé de trois vice-Gouverneurs et de trois hauts fonctionnaires désignés en raison de leurs compétences en matière économique et financière. Le gouverneur aura pour mission de maintenir dans le domaine de la monnaie, du crédit et des changes, les conditions les plus favorables à un développement ordonné de l'économie. Il veillera à définir les conditions générales dans lesquelles les banques et les établissements financiers activant sur la place peuvent être autorisés à se constituer en Algérie et à y opérer. La Banque d'Algérie détermine aussi toutes les normes que chaque banque doit respecter en permanence, notamment celles concernant les ratios de gestion bancaire, les ratios de liquidités et l'usage des fonds propres. Une mission qui n'est pas facile. Mais l'ex-PDG de la BEA est considéré comme un manager compétent. Issu du secteur des finances, il a dirigé la Banque extérieure d'Algérie depuis presque 11 ans (2005). Loukal est considéré comme le véritable architecte de la transformation de la BEA en grande banque universelle. Outre l'augmentation de son capital à 934 millions d'euros, la BEA dispose d'un réseau étoffé (plus d'une centaine) et d'une clientèle diversifiée. La BEA compte plus de 70% de ressources provenant du secteur hors hydrocarbures. Le nouveau gouverneur dispose donc de l'expérience suffisante pour mettre fin à l'anarchie qui règne dans le secteur bancaire, notamment l'éradication du marché parallèle de la devise et la lutte contre le transfert illicite des réserves de change. Des phénomènes qui ont souillé l'économie nationale.